De Morgan Audic, j’avais déjà lu et aimé De bonnes raisons de mourir, qui se déroulait à Tchernobyl. C’est à nouveau dans un décor bien particulier que nous entraîne Personne ne meurt à Longyearbyen, dans l’archipel du Svalbard, dans la ville la plus au nord du monde. Un endroit où l’on ne se déplace pas sans fusil, bien que le taux de criminalité soit proche de zéro ; un endroit où l’on pratique encore la chasse à la baleine et où les ours polaires attaquent…
C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Agneta Sørensen, étudiante en biologie arctique, elle a été attaquée et tuée par un ours polaire. Mais que diable faisait-elle là, et sans son fusil, qui plus est ? Lottie Sandvik, enquêtrice des services de police du gouverneur du Svarland, se voit confier l’affaire. En parallèle, il y a Nils Madsen, journaliste, dont l’amie Åsa Hagen vient de se suicider sur une plage des îles Lofoten, à mille kilomètres de là. Rien à voir, a priori, sauf que, peut-être que si !
Je ne vais pas prétendre qu’il s’agit là du thriller de la décennie, l’intrigue est assez classique. Pourtant, j’ai dévoré ce roman. D’abord grâce à l’atmosphère qu’il dégage. Qu’en pleine canicule, on vienne me parler d’immensité glaciale et de nuit polaire, moi, je dis oui ! En outre, il est question d’ours blancs, d’orques, de baleines et de bélugas, de cette nature sauvage et splendide qui doit être protégée, une thématique à laquelle je suis hautement sensible. J’étais comme un baleineau dans l’eau !
Vous l’aurez deviné, les deux affaires vont se rejoindre. L’intrigue est plutôt bien ficelée, avec en toile de fond des exactions russes dans un monde où la guerre en Ukraine avait déjà commencé, et des histoires de gros sous. La psychologie des personnages est fouillée et participe au suspens. En effet, suite à un évènement violent au cours d'une enquête passée, Lottie souffre de terribles crises d’angoisse et elle a tendance à abuser des médicaments pour les juguler. Nils, ancien reporter de guerre, a lui aussi assisté à des choses terribles et peine à s’en remettre. L’isolement de cette partie du monde leur est tout autant un préjudice qu’un bienfait.
Bien qu’il soit assez classique et ne révolutionne pas le genre, ce roman fait le job et le final réserve même quelques surprises. J’ai passé un moment très agréable au nord de la Norvège, avec ce récit entraînant à l’intrigue solide et aux personnages sympathiques. Un livre divertissant, aux thématiques intéressantes. Une lecture d’été idéale.
Archipel du Svalbard, Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde. On découvre le corps d'une femme vraisemblablement déchiquetée par un ours. Norvège continentale, les îles Lofoten. Le cadavre d'une ex-journaliste est retrouvé sur une plage isolée. A priori rien ne lie ces victimes si ce n'est qu'elles s'intéressaient de près aux mammifères marins. L'une était doctorante en biologie arctique, l'autre, à la tête d'une agence d'excursion en mer. Dans ces régions glacées, faites d'anciennes cités minières désolées, d'enclaves...
4 commentaires
J'aime beaucoup ce genre littéraire.
RépondreSupprimerMerci pour ton avis, je l'ajoute à ma wishlist, il a l'air sympa !
Alors j'espère qu'il te plaira quand tu le liras ! ;) Merci d'être passée par ici.
SupprimerJ'ai beaucoup aimé cette lecture, qui remonte déjà à février 😱. Peut-être que tu apprécierais L'odyssée de Sven de Nathaniel Ian Miller, qui se déroule au même endroit.
RépondreSupprimerSuper, merci du conseil, je vais regarder ça ! 😀
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