Promotion funeste, de Naomi Novik

J’avais beaucoup aimé découvrir le premier tome des aventures de Galadriel, alias El pour les intimes, à la Scholomance, une école de magie très particulière, de nombreux lycéens n’en ressortant jamais. L’univers était très original, et l’héroïne atypique et hyper attachante. J’attendais donc beaucoup de ce deuxième volume et je dois dire que, malgré un final époustouflant, j’ai quand même été un peu déçue.

On retrouve El et ses amis en terminale, occupés à essayer d’établir une stratégie pour sortir diplômés de la Scholomance sans se faire tuer par l’un ou l’autre des malés qui occupent la salle des diplômes. Pas simple, d’autant plus que la jeune fille semble être devenue la proie favorite de ces immondes créatures, comme si l’école avait soudain une dent contre elle. Quelle idée ! Heureusement, elle n’est plus seule, elle s’est fait des amis, et même un amoureux bien qu’elle s’en défende, et aucun d’eux ne sera de trop pour l’aider dans l’entreprise qu’elle se fixe bientôt : permettre à tous les élèves de l’école, pas juste aux terminales, d’en sortir sains et saufs.

Cela démarre lentement, et comme l’univers et le caractère rentre-dedans de notre héroïne nous sont désormais bien connus, j’avoue avoir trouvé cela un peu poussif. Les petites histoires de lycéens, avec toutes les préoccupations qui sont les leurs, bon, ça va bien deux minutes. L’intrigue traîne un peu en longueur dans la première partie, il ne se passe pas grand chose et cela manque de tension. Les malés ont presque tous disparu, on n’a plus cette impression de danger permanent et c’est dommage. Quant au “Je t’aime / Moi non plus” entre El et Orion, autant vous dire qu’il m’a un peu tapé sur les nerfs.

Malgré tout, les personnages sont vraiment attachants, à commencer par El, mais les autres le sont tout autant. Et heureusement parce que les relations qui s’établissent entre eux constituent la majeure partie de cet opus. Certains passages sont assez drôles, d’autres émouvants, et l’autrice met en avant l’entraide et l’amitié, ce qui n’est jamais un mal. Pourtant, cela n’aurait pas suffi sans un final époustouflant. Alors oui, le twist final était prévisible, je ne vais pas prétendre avoir été surprise. Il n’empêche que j’ai dévoré les cent dernières pages à toute allure.

Alors, est-ce que je lirai la suite ? Evidemment ! Parce que malgré ces petits reproches, j’aime beaucoup cet univers et ces personnages, surtout le côté anti-social de Galadriel. Du coup, j’ai hâte de découvrir ce que l’autrice nous a réservé dans le troisième tome pour clôturer sa trilogie. On se donne rendez-vous le mois prochain ? Oui, le mois prochain !