La dernière maison avant les bois, de Catriona Ward
Voilà un thriller difficile à chroniquer sans trop en révéler ! La dernière maison avant les bois est le premier roman de Catriona Ward paru en France, aux éditions Sonatine en 2023. C’est en audio que je viens de le découvrir, avec les voix d’Audrey Sourdive et de François Perache. Difficile de déterminer si mon sentiment plutôt négatif est venu du roman en lui-même, ou de la version proposée en audio par Lizzie, mais une chose est sûre, je suis un peu passée à côté.
La dernière maison avant les bois, c’est celle de Ted Bannerman, le narrateur principal de notre histoire. Ted est un gars assez peu engageant, il faut bien le dire. Il vit cloîtré dans sa maison avec des panneaux de bois pour masquer les fenêtres, il bois beaucoup, mange n’importe quoi - des cornichons au beurre de cacahuète, berk ! - et regarde des monster trucks à la télé en continu. Ted est le père de Lauren, une gamine estropiée et infernale, et le maître d’Olivia, une chatte qui lit la Bible. Si, si !
En parallèle, il y a Dee, qui vient de s’installer dans la maison d’à côté. Sa petite sœur de six ans a été enlevée lors d’une sortie au lac voisin quand elle-même était adolescente. Elle n’a jamais été retrouvée et Dee est toujours à sa recherche. Son principal suspect : Ted, évidemment.
Voilà pour le point de départ. Derrière tout ça, il y a beaucoup d’éléments, car vous vous doutez bien que la première chose qui vous est venue à l’esprit n’est pas la bonne, ce serait trop facile. L’intrigue est assez complexe et réserve bien des surprises intéressantes. Il est question de traumatisme et de la manière, parfois déviante, dont notre cerveau peut nous aider à le surmonter. L’autrice s’en sort plutôt pas mal, très honnêtement.
Mais alors, tu as aimé ou pas ? Eh bien, sans parler des longueurs, que j’ai personnellement beaucoup ressenties en audio, certaines choses m’ont profondément agacée.
À commencer par les chapitres dont la chatte Olivia est la narratrice. On n’est pas dans La guerre des clans, et cette histoire de chatte qui parle en citant le Seigneur à tout bout de champ, j’avoue que j’ai eu beaucoup de mal en termes de crédibilité. Idem concernant la révélation qui nous est faite à propos de Ted et la manière dont elle survient. Je ne suis pas psychiatre, et c’est peut-être parfaitement crédible, mais je n’ai pas réussi à y croire, à m’immerger, à m’attacher. Quant à Dee et sa petite sœur, je n’ai pas non plus trouvé le dénouement les concernant à la hauteur, le soufflet retombe un peu trop vite !
Au final, cela aura été pour moi une lecture - ou une écoute, plutôt - un peu fastidieuse. J’avais lu tant de bons avis sur ce roman que j’en attendais peut-être trop. Pas assez d’émotions à mon goût, en fait. On se fiche un peu de ce qu'il va advenir de Ted, aussi bien que de Dee en définitive, et puis de longueurs en approximations, Catriona Ward a fini par me laisser sur le bord de la route. Dommage...
Lizzie (2024) - 11 heures & 58 mn - Support audio - Thrillers & Polars
Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ? Quelque chose est bien enterré dans la forêt. Mais ce n’est pas ce que vous pensez...
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