20 000 lieues sous les mers, tome 1, de Jules Verne
Auteur classique de la littérature française, on cite souvent Jules Verne comme l’un des précurseurs du mouvement steampunk. C’est un auteur que j’ai envie de découvrir depuis longtemps, sans pour autant réussir à me décider complètement, car les classiques et moi, c’est comme les romances et moi, ça fait deux et même davantage. À l’occasion du challenge Civilisations, qui m’imposait un auteur du 19e siècle, je me suis procuré les deux tomes de la version illustrée de Vingt mille lieues sous les mers, aux éditions Kimane. De magnifiques objets livres !
C’est l’histoire du professeur Aronnax et de son assistant, Conseil, partis en quête d’un monstre marin, et qui trouveront à la place le Capitaine Nemo et son célèbre Nautilus. Prouesse technologique, le sous-marin parcourt les mers du globe, repoussant les limites de la science, et la promesse faite au lecteur est celle de découvrir des merveilles, tant à bord du fabuleux engin que dans les mers visitées.
Bon, pour être parfaitement honnête, j’ai trouvé que ça avait plutôt mal vieilli. D’abord parce qu’il ne se passe pas grand-chose, dans ce premier tome en tout cas. J’imagine qu’à l’époque, l’imaginaire était bien moins courant que de nos jours, alors probablement que la mise en abîme d’un sous-marin autonome, qui fonctionne à l’électricité et parcourt les mers du globe, faisait rêver. Aujourd’hui, ça n’a rien de bien exceptionnel.
Ensuite parce que Jules Verne semble être spécialiste des listes et énumérations en tous genres et qu’il affectionne tout particulièrement les coordonnées de latitude et de longitude. Est-ce censé apporter de la crédibilité à son histoire ? Peut-être, mais en ce qui me concerne, cela m’a juste ennuyée. Et enfin, parce que, XIXe siècle oblige, il ne faut pas espérer trouver un quelconque personnage féminin dans ce récit ! Cela commence à faire beaucoup…
Du côté des points positifs, je retiendrai le personnage du professeur Aronnax, attachant bien qu’assez passif face aux élucubrations du Capitaine Nemo. Ce dernier est un scientifique émérite, le Nautilus en témoigne, et surtout plein de mystère. On se demande ce qui l’a poussé à vouloir rompre tout lien avec les terres et leurs habitants, tout comme ce qu’il craint de ses “invités”. Il a quelque chose de fascinant et l’attitude d’Aronnax envers lui est à la mesure. J’espère obtenir toutes les réponses à mes questions dans le second tome, quand je le lirai.
Au final, une lecture que je ne regrette pas, mais qui ne m’a pas spécialement transportée. Mon opinion aurait sans doute été différente si j’avais lu cette première partie en 1870, mais… heu… comment dire… j’ai beau ne plus être de la première jeunesse, ce n’est quand même pas à ce point !
Kimane (2019) - 204 pages - Support papier - Science-fiction
En 1866, une chose étrange hante les mers du monde entier. La frégate Abraham Lincoln embarque des scientifiques chargés de trouver le monstre. Lors de la rencontre avec la "chose", trois hommes de la frégate projetés à la mer découvrent à leur grande surprise la nature de leur recherche : un bateau sous-marin. Recueillis à bord de l'ingénieux vaisseau, commandé par le mystérieux capitaine Némo, nos trois hommes effectueront un tour du monde merveilleux et fascinant sous les mers.
6 commentaires
Très intéressant ton retour sur ce roman que je n'ai pas lu non plus mais que j'ai dans ma PAL. Moi-même n'étant pas de première jeunesse 😄 c'est aussi la réflexion que j'avais eu en lisant le tour du monde en 80 jours, que j'avais d'ailleurs abandonné, pas très attachée à l'écriture de Jules Verne. Je ferai sans doute l'effort de découvrir celui-ci plus tard et m'en faire ma propre opinion. Bon curage pour la seconde partie mais j'avoue que de lire cette édition donne déjà plus envie.
RépondreSupprimerJe ne pense pas enchaîner tout de suite, il va me falloir une petite bouffée d'air frais avant ! ^^
SupprimerJ'avais envie, il y a quelques temps, de me plonger dans les romans de Jules Verne, que je n'ai jamais lus enfant. J'en ai d'ailleurs plusieurs dans ma bibliothèque mais c'est celui-ci qui m'attirait le plus. Le style a l'air un peu corsé mais le sujet plutôt intéressant et avant-gardiste pour l'époque. En tout cas, je reste curieuse, et il va vraiment falloir que découvre ce classique de la littérature française.
RépondreSupprimerJe ne regrette pas d'avoir tenté l'expérience. C'est sûr que pour l'époque, c'était sacrément avant gardiste !
SupprimerBon, on peut tout à fait entendre votre critique sur le fait que chaque décennie (et encore davantage chaque génération?) qui passe augmente le fossé entre l'époque où rédigeait Jules Verne et l'offre de lecture à disposition à date. Pour ma part, quand j'étais gamin, la mode n'était guère aux histoires de dragons ou de sorcières, et côté vampire, je n'avais pas beaucoup plus à lire que Dracula... (même si je découvre aujourd'hui que même Alexandre Dumas avait fait dans le genre!). J'espère que le second tome vous enthousiasmera davantage.
RépondreSupprimerPour du Jules Verne avec davantage d présence féminine, je vous suggère ensuite "Les enfants du capitaine Grant". Et, pour conclure en beauté, vous pourrez lire ensuite la belle robinsonnade de "L'île mystérieuse".
En tout cas, d'ores et déjà, votre billet sur le premier tome de cette édition dont je ne connaissais pas l'existence pourrait tout à fait demander à être référencé dans le challenge "Book trip en mer" organisé par Fanja!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Merci pour vos recommandations, je vais déjà lire la suite de cette première histoire, nous verrons ensuite !
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