Voici un ouvrage que j’ai gagné l’an dernier dans sa version numérique en m’abonnant à la newsletter de l’autrice. Une novella que, pour être honnête, je n’aurais probablement pas achetée sans cela. Je ne vais pas vous ressortir l’argument “la romance et moi, ça fait deux”, même s’il s’agit d’une réalité. L’attrait de cet Arbre-tombe résidait pour moi dans le côté fantastique du récit, que j’espérais assez puissant pour me faire oublier le reste. À l’heure où la version papier est enfin disponible, je me suis lancée il y a deux jours…
Comme je le disais, il s’agit d’une novella d’une centaine de pages. On y suit Aurore, une jeune femme du début de XXè siècle, prisonnière des conventions sociales, notamment de la place de la femme dans la société de l’époque. Sa mère ayant dilapidé l’héritage de leur époux et père, toutes deux s’installent en Angleterre, dans le manoir du frère cadet du défunt. Un endroit où Aurore a passé quelque temps au cours de son enfance, et dont elle garde de mauvais souvenirs, notamment une peur panique, celle d’un arbre du domaine. N’était-ce que son imagination débordante ou y a-t-il réellement quelque chose ?
Aurore est une jeune femme attachante, à l’intersecion de deux chemins. Éprise d’indépendance et de liberté, elle aimerait s’affranchir des attentes de sa famille, et de la bonne société en général, mais elle est aussi très consciente de la vulnérabilité de sa condition de femme et elle est tétanisée comme un lapereau dans les phares d’une voiture. Deux hommes vont intervenir dans sa nouvelle vie : son cousin Nigel, très protecteur, et Darius, un jardinier, qui l’encourage au contraire à affronter ses peurs. Bon, ce qui se passe entre ces trois-là est assez prévisible, alors je ne vais pas m’étendre.
Ce qui m’a davantage chiffonnée en revanche, c’est que le fantastique ne soit pas plus développé. Car l’histoire de ce fameux “arbre-tombe” est vraiment sympathique et j’aurais adoré que l’autrice creuse le sujet, qu’elle s’appuie dessus pour créer une ambiance plus sombre, voire carrément gothique. Il y avait matière à cela, avec une belle idée de départ, mais je l’avoue, je suis restée sur ma faim. A contrario, le final est assez réussi. Je n’ai pas été surprise ; en revanche, j’ai été satisfaite et même soulagée que ce ne soit pas un happy-end. L’autrice a eu le courage d’aller au bout de son idée et je l’en félicite.
Si vous aimez les histoires un peu étranges, les jeunes femmes rebelles en quête de liberté, et un brin de romance, je ne saurais que vous recommander cette novella. L’héroïne est touchante et attachante, et la thématique de la condition des femmes bien amenée. Ne vous attendez cependant pas au grand frisson, tout cela reste très sage, très léger, sans doute un peu trop pour la brutasse que je suis !😉
Autoédition (2021) - 105 pages - Support numérique - Fantastique
Aurore a toujours aimé l'Amérique et plus encore la villa au verger dans laquelle elle a en partie grandi. Mais lorsque sa mère et elle se retrouvent ruinées, regagner son Angleterre natale devient sa seule option. Contrainte d'emménager chez son oncle, dans un domaine dont elle ne garde pas d'agréables souvenirs, la voilà aussitôt confrontée à sa peur d'enfant, qu'elle pensait pourtant imaginaire. Et quand s'ajoute à cela les sentiments de son cousin et l'étrange attitude du jardinier, Aurore ne sait plus où donner de la tête.
Le site de l'autrice : http://rosepkatell.com/
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