On se retrouve aujourd’hui avec un polar de Nicolas Lebel : Le jour des morts. Je n’avais pas franchement accroché au premier volet des aventures du Capitaine Mehrlicht, mais challenge oblige, il me fallait un roman où il était question d’un empoisonnement, celui-ci était dans ma PAL numérique alors ma foi… Je l’avoue, je me suis lancée sans grand enthousiasme et contre toute attente, ça a été une plutôt bonne surprise. À commencer par le fameux capitaine qui m’a nettement moins tapé sur les nerfs !
Cette fois, l’équipe de Mehrlicht court après une empoisonneuse. Après un patient dans un hôpital, elle s’attaque à une famille tout entière, injectant à ses victimes un cocktail artisanal mais radical. Cependant, les éléments dont disposent les enquêteurs sont minces, il ne semble y avoir aucun lien entre les victimes. La tueuse agirait-elle au hasard ? Alors que la presse s’empare de l’affaire, de toute évidence alimentée par une personne proche de l’enquête, la panique grandit au sein de l’opinion publique.
J’avais eu beaucoup de mal avec les personnages de L’heure des fous. On retrouve ici les trois principaux mais ils ont l’air de s’être légèrement assagis. Mehrlicht a cessé de jurer à tout bout de champ, même s’il dispose d’un nouveau stagiaire à martyriser, et Dossantos a appris à se contrôler. C’est déjà pas mal, on va dire, même si je n’éprouve toujours pas une grande empathie pour eux. Guillaume Lagnac, le petit nouveau, est une belle tête à claques en revanche, on a juste envie de lui taper dessus.
Du côté du récit, j’ai beaucoup apprécié le fait qu’il tire ses racines du passé. C’est plutôt bien fait même si chercher des liens entre les ascendants des victimes me paraît assez logique, voire basique, alors que les enquêteurs mettent ici des plombes à seulement y penser. Mais passons, en dehors de ça, c’était sympa. Par contre, tous les passages concernant le chasseur de livres suicidaire sont d’un ennui… Cela rend l’implication du ministre dans l’intrigue très laborieuse. À tel point qu’on en oublierait presque que l’auteur soulève somme toute des thématiques intéressantes.
À commencer par l’agitation médiatique qu’il peut y avoir autour de ce genre d’enquête, ou encore le poids des politiques sur les agents de police. Mais aussi celui du passé, où les agissements des uns et des autres durant et après l’occupation allemande se conjuguent encore au présent. Justice, vengeance, autant de termes qui paraissent anodins mais sont en réalité bien loin de l’être. J’en ressors donc avec un sentiment mitigé, ayant cette fois davantage apprécié le fond que la forme.
Editions Marabout (2014) - 416 pages - Support numérique - Thrillers & Polars
Paris à la Toussaint. Le capitaine Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour sont appelés à l'hôpital Saint-Antoine : un patient vient d'y être empoisonné. Le lendemain, c'est une famille entière qui est retrouvée sans vie dans un appartement des Champs-Élysées. Puis un couple de retraités à Courbevoie... Tandis que les cadavres bleutés s'empilent, la France prend peur : celle qu'on surnomme bientôt l'Empoisonneuse est à l'oeuvre et semble au hasard décimer des familles aux quatre coins de France depuis plus de quarante ans. Les médias s'enflamment alors que la police tarde à arrêter la coupable et à fournir des réponses : qui est cette jeune femme d'une trentaine d'années que de nombreux témoins ont croisée ? Comment peut-elle tuer depuis quarante ans et en paraître trente ? Surtout, qui parmi nous sera sa prochaine victime ? Dans la tornade médiatique et la vindicte populaire, chacun reconnaît la tueuse : elle est une voisine, une soeur, une ex, et la chasse aux sorcières s'organise. Mais derrière l'Empoisonneuse, c'est la Mort elle-même qui est à l'oeuvre, patiente et inexorable : nul ne lui échappera.
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