Le secret de Crickley Hall, de James Herbert


Quand j’étais ado, je ne lisais que ça, que des livres dits d’horreur, avec des maisons hantées, des esprits torturés, des démons et autres joyeusetés du même genre. Et puis j’ai découvert d’autres littératures et c’est un genre que j’ai complètement négligé pendant des années. Je le redécouvre donc avec Le secret de Crickley Hall, de James Herbert, l’un des plus grands auteurs britanniques de fantastique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que je suis retombée sous le charme avec une facilité déconcertante.

Le récit s’intéresse à la famille Caleigh. Il y a le père, Gabe, la mère, Eve, et les deux filles, Loren et Cally, de respectivement douze et cinq ans. Il y avait aussi un petit garçon, Cam, mais il a disparu lors d’une sortie au parc il y a un an de cela. Pour éviter à sa famille le traumatisme de ce premier anniversaire, Gabe profite d’un déplacement professionnel pour les emmener passer quelques mois dans le Devon, près de la petite ville côtière de Hollow Bay, au manoir de Crickley Hall. Seulement voilà, à leur arrivée, la maison paraît un peu austère, voire même sinistre, non ?

Bien que cela fasse des années que je ne me sois pas attelée à ce genre de littérature, il me semble que je peux affirmer sans me tromper que tout est très classique dans ce roman. J’ai pourtant adoré cette histoire ! J’ai d’emblée été fascinée par Crickley Hall et je me suis très vite attachée à cette famille. Gabe est ingénieur, c’est un sceptique dans l’âme qui se refuse à croire aux fantômes et aux maisons hantées. Eve est plus ouverte. La disparition de son fils l’a fragilisée, d’autant plus qu’elle n’a jamais pu faire son deuil, le décès de Cam n’étant pas avéré. Alors elle cherche “ailleurs” ce que la raison ne peut expliquer.

Il est question de hantise, bien sûr, et de ce qui se passe après la mort, deux thèmes chers à Herbert. Mais cela parle aussi d’antisémitisme et de folie, le tout baigné par les trombes d’eau qui s’abattent sur la région sans discontinuer. Et la météo est presque un personnage à part entière dans ce bouquin, tant elle instaure une atmosphère oppressante et un sentiment d’urgence sur la fin. Alors bien sûr, certains événements paraîtront très clichés aux habitués du genre, je n’en doute pas une seconde, mais je me suis laissée emportée avec un réel plaisir.

En résumé, un très bon moment de lecture, vraiment. L’écriture de James Herbert est juste parfaite : en quelques mots, il réussit à poser une ambiance sinistre à souhait et prend son temps, sans longueur, pour dénouer les fils d’une intrigue complexe. Bref, une super lecture pour le prochain Halloween !

Note : ★★★★

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Le secret de Crickley Hall, de James Herbert
Editions Milady (2011) - 762 pages - Support papier - Fantastique & Horreur

Crickley Hall : une vieille demeure comme on n'en trouve que dans les régions reculées de l'Angleterre. Vaste et sinistre, elle a même l'air un peu menaçant. Lorsque Gabe et Eve Caleigh viennent s'y installer avec leurs deux petites filles, ils espèrent y trouver la paix, et tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille. Mais quelque chose ne va pas... Bientôt des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Les enfants sont les seuls témoins d'étranges apparitions. Et, chaque matin, la porte de la cave est entrouverte alors qu'on l'avait fermée la veille. Cette maison est le dernier endroit que les Caleigh auraient dû choisir. L'horreur qui les y attend dépasse tout ce qu'ils pouvaient imaginer. Oserez-vous affronter le terrifiant secret de Crickley Hall ?

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