Avant toute chose, j'aimerais remercier vivement les éditions Albin Michel pour ce service presse hors du commun. Stephen King est non seulement mon auteur préféré, mais c'est aussi celui d'un tas d'autres gens, je le sais parfaitement. J'ai conscience d'avoir eu beaucoup de chance sur ce coup-là, alors merci encore. Bien, ceci étant dit, nous nous retrouvons ici pour la chronique d'un ouvrage qui aborde un thème cher à l'auteur : celui de la religion et du fanatisme qu'elle engendre souvent, le tout baignant dans la musique, et une certaine nostalgie des années soixante. Une histoire dont le fantastique n'est pas totalement exclu, même s'il n'apparaît qu'en filigrane pendant la majeure partie du roman.
On suit Jamie, de l'enfance au troisième âge, et en particulier ses relations avec celui qu'il a connu en tant que pasteur de Harlow, petite ville du Maine, quand il était tout jeune : Charles Daniel Jacobs. Un religieux passionné par la puissance de l'électricité, qui exsude la bonté jusqu'à ce que sa femme et son jeune fils disparaissent dans un terrible accident de voiture qui va remettre en cause sa foi en Dieu, et le changer irrémédiablement. A travers l'histoire de Jamie, c'est en réalité celle de Jacobs que nous conte Stephen King, et en particulier sa réaction face à l'horrible perte qu'il subit. Un récit réaliste, qui nous conduit pas à pas vers un dénouement fantastique et horrifique, mais j'ai presque envie de dire que ce n'est pas le propos.
Très vite, on s'attache aux deux personnages principaux. Jamie est issue d'une famille nombreuse, une famille aimante mais dont il n'est pas l'unique centre d'intérêt. Lorsqu'il devient peu à peu celui de Jacobs, il se lie à ce pasteur qui lui fait découvrir sa passion pour l'électricité, qui sait lui consacrer du temps, tout bonnement. Jacobs quant à lui révèle, dès le commencement, une dualité un petit peu dérangeante. On se demande comment il arrive à concilier sa foi en Dieu et sa passion pour les sciences, deux choses qui semblent difficilement compatibles. Et quand Dieu l'abandonne, c'est bien entendu vers la déesse Électricité qu'il se tourne, et avec quel fanatisme !
Même si le dénouement est assez prévisible dans le dernier quart du roman – je m'attendais bien à quelque chose comme ça, même si j'avais anticipé quelque chose de pire –, c'est une histoire sombre et éprouvante, qui nous touche forcément, mais qui nous fait réfléchir aussi. Sur les raisons d'être de la religion, dont certains prédicateurs américains savent si bien profiter, sur la vie et la mort, sur l'addiction aussi. Un récit électrique, et pas que musicalement, qui déborde d'humanité, de tous les travers de l'humanité, et d'émotion.
Lecture commune avec : Piplo.
On suit Jamie, de l'enfance au troisième âge, et en particulier ses relations avec celui qu'il a connu en tant que pasteur de Harlow, petite ville du Maine, quand il était tout jeune : Charles Daniel Jacobs. Un religieux passionné par la puissance de l'électricité, qui exsude la bonté jusqu'à ce que sa femme et son jeune fils disparaissent dans un terrible accident de voiture qui va remettre en cause sa foi en Dieu, et le changer irrémédiablement. A travers l'histoire de Jamie, c'est en réalité celle de Jacobs que nous conte Stephen King, et en particulier sa réaction face à l'horrible perte qu'il subit. Un récit réaliste, qui nous conduit pas à pas vers un dénouement fantastique et horrifique, mais j'ai presque envie de dire que ce n'est pas le propos.
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Même si le dénouement est assez prévisible dans le dernier quart du roman – je m'attendais bien à quelque chose comme ça, même si j'avais anticipé quelque chose de pire –, c'est une histoire sombre et éprouvante, qui nous touche forcément, mais qui nous fait réfléchir aussi. Sur les raisons d'être de la religion, dont certains prédicateurs américains savent si bien profiter, sur la vie et la mort, sur l'addiction aussi. Un récit électrique, et pas que musicalement, qui déborde d'humanité, de tous les travers de l'humanité, et d'émotion.
Lecture commune avec : Piplo.
Note : ★★★★☆
Plus d'informations
Revival, de Stephen King
Editions Albin Michel (2015) - 439 pages - Lu au format broché - Fantastique et Horreur
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité. Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaître ! Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir.
Site de l'auteur : http://stephenking.com/
Editions Albin Michel (2015) - 439 pages - Lu au format broché - Fantastique et Horreur
Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l’homme et l’enfant ont une passion commune : l’électricité. Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l’alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu’à ce qu’il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d’un sens... Et qu’il y a bien des façons de renaître ! Addiction, fanatisme, religion, expérimentations scientifiques… un roman électrique sur ce qui se cache de l’autre côté du miroir.
Site de l'auteur : http://stephenking.com/
4 commentaires
Cela fait longtemps que je n'ai pas lu de KING ! Il a pris un virage il y a quelques années, et je n'ai pas suivi ... il nous dévoile peut-être plus les travers humains à présent ... Il faudra que je m'y remette !
RépondreSupprimerC'est vrai, et j'avoue que, dans ce qu'il faisait avant, j'avais davantage de coups de cœur. Cela dit, il s'intéresse maintenant plus à l'aspect humain des choses, et c'est intéressant aussi.
SupprimerJe suis contente qu'on l'ait lu ensemble. Je n'ai pas pensé à l'aspect prédication dans mon billet, mais tu as raison, c'est vrai qu'il nous montre aussi les ficelles des vendeurs de foi finalement !!
RépondreSupprimerQuand on y pense, il y a tellement de choses dans ce roman, mais en même temps, on reconnaît bien sa plume, c'est du King, aucun doute !
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