Storms

On se retrouve en ce beau dimanche matin avec une petite chronique d'un nouvel épisode des Foulards Rouges, de Cécile Duquenne. Je suis très en retard dans la saga, puisque la parution de la saison 2 est déjà bien avancée aux éditions Bragelonne, mais il ne tient qu'à moi de progresser puisque je me suis procurée toute la fin de la saison 1 en participant récemment à l'opération Le 1er septembre, j'achète un livre de SFFFH francophone ! Bref, il sera ici question de Storms, le 4ème épisode.

Nous avions laissé Lara et ses compagnons près de la station où ils avaient récupéré une partie du matériel nécessaire à leur évasion. Mais les terribles foulards noirs les attendaient en embuscade, et toute la première partie de cet épisode est consacrée à cette confrontation. C’est l’occasion pour l’auteur de nous en révéler un petit peu plus sur l’énigmatique Renaud et ses talents de thaumaturge. Lara n’est plus ici au cœur de l’action. L’asiatique occupe, pour une fois, le devant de la scène, et ce que l’on découvre de lui ne fait bien sûr qu’accentuer notre curiosité à son égard.

Lady Bang se révèle aussi un peu pour laisser la place à Lara, on sent la muraille qu’elle a bâtie autour d’elle se fissurer quelque peu. Elle devient plus accessible, laisse parfois tomber ce masque de froideur destiné à la protéger. A tort ou à raison, l’avenir le dira, car il est clair pour le lecteur que son entourage, que ce soit le Capitan ou bien Renaud, continue de la manipuler, de l’utiliser. Et sa réaction, quand elle va s’apercevoir d’une certaine chose en particulier promet d’être mémorable !

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Du côté de l’intrigue elle-même, l’urgence de la situation se fait clairement sentir. Renaud soupçonne les foulards noirs d’avoir un sponsor sur Terre. L’évasion, si elle a lieu, doit se dérouler rapidement. On perçoit la fragilité soigneusement dissimulée du Capitan, dans son corps, sa tête mais aussi la fragilité de sa situation sur Bagne où les foulards noirs font des ravages. Si on n’a pas vraiment l’impression que l’intrigue principale avance, cet épisode n’en est pas moins truffé d’informations, sur la planète prison elle-même avec ces pluies acides qui expliquent en partie la désolation ambiante, sur les deux personnages principaux également.

Et puis le style de Cécile Duquenne est un style qui me parle, vraiment. Visuels et modernes, agrémentés de petites touches d’humour, ses textes sans prétention sont extrêmement plaisants à lire. Avec Storms, on passe le cap de la mi-saison, la tension monte, et moi j’ai bien hâte de lire la suite !