Je ne vais pas mentir : j'ai dévoré La femme de ménage, de Freida McFadden, en quanrante-huit heures. Ce roman est redoutablement addictif, le genre de page-turner qui vous happe et qui ne vous lâche plus. Bon, une fois l’euphorie de la lecture retombée, on se demande s’il mérite tout de même tout le tapage médiatique dont il a bénéficié. Je ne suis pas sûre, mais ce qui l’est, en revanche, c’est que j’ai passé un très bon moment de lecture.
On suit Millie, une femme qui sort de prison après dix ans d'incarcération. Sans emploi, sans logement, obligée de dormir dans sa voiture et sous pression de sa liberté conditionnelle, elle décroche in extremis un poste de femme de ménage chez les Winchester, une famille aisée de New York. Un job qui semble miraculeux, car il lui offre enfin une chance de repartir de zéro : elle s'occupe du ménage, récupère la petite Cecelia à l'école, prépare les repas, et elle dispose même d'une chambre au grenier.
Sauf que tout n'est pas aussi rose qu'il y paraît. Nina Winchester, sa patronne aux apparences respectables, se révèle vite instable et toxique, changeant d’humeur comme de chemise. Millie est une héroïne attachante, malgré ses zones d’ombre. On sait qu’elle sort de prison, mais les raisons de son incarcération restent floues pendant une bonne partie du récit. Elle oscille entre vulnérabilité et détermination. Elle veut désespérément se reconstruire, mais elle se retrouve piégée dans une situation qui dégénère rapidement.
L’autre point fort du roman, c'est sa construction. Freida McFadden ouvre son histoire par un prologue qui laisse entrevoir un cadavre, sans qu’on connaisse son identité, puis nous ramène trois mois en arrière pour nous raconter comment Millie en est arrivée là. Une technique qui a fait ses preuves, mais ce n’est pas tout. Environ à mi-parcours, on change de narratrice et de perspective. Nous découvrons alors le point de vue de Nina. C'est là que tout bascule et qu’on réalise que les choses ne sont pas aussi simplistes qu’on le croyait.
L’autrice maîtrise l'art du retournement de situation, c’est le moins que l’on puisse dire. Même si certains twists flirtent un peu avec l'invraisemblance, ils restent suffisamment bien amenés pour qu'on se laisse porter. L'écriture de Freida McFadden est simple, directe. Pas de longues descriptions, pas de digressions philosophiques : on va droit au but, chapitre après chapitre, avec des phrases courtes qui donnent un rythme soutenu au récit. Un page-turner assumé, et ça fait très bien le job !
La femme de ménage est un phénomène éditorial mondial, avec des millions d'exemplaires vendus et une adaptation cinématographique qui sort en fin d’année. On comprend pourquoi : c'est un divertissement redoutablement efficace, parfait pour s'évader quelques heures. Même s’il ne révolutionne pas le genre du thriller domestique et reste assez prévisible, le roman est plaisant, addictif. On le dévore, on l'apprécie, mais est-ce qu’il laissera une trace indélébile, je ne suis pas sûre. En même temps, parfois, on a juste besoin d’un très bon divertissement, rien de plus, rien de moins.
Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l'école et prépare les repas avant d'aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L'occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l'extérieur, il est peut-être déjà trop tard…
Le site de l'autrice : https://www.freidamcfadden.com/






2 commentaires
J'ai entendu parler de l'énorme succès qu'il a mais je ne savais absolument pas de quoi ça parlait (hormis l'indice du titre ^^). Je te remercie donc pour ça, au moins maintenant je visualise un peu et je comprends mieux sa réussite. Tu liras les suites à l'occasion ?
RépondreSupprimerOn m'a prêté les deux premiers tomes donc oui, je pense lire le second assez vite.
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