Le Comte de Monte Cristo, d'Alexandre Dumas, est sans doute l'un des romans les plus captivants de la littérature française du XIXe siècle. Une œuvre monumentale, qui nous invite à suivre l'extraordinaire parcours d'Edmond Dantès, un jeune marin au destin brisé qui renaît sous les traits du mystérieux Comte de Monte Cristo pour orchestrer sa vengeance contre ceux qui l'ont trahi.
Ce roman m'a tenue en haleine tout en mettant à mal ma patience. Comment ne pas être captivée par ce jeune homme innocent injustement jeté au Château d'If, qui revient des années plus tard sous une autre identité pour se venger ? Dumas tisse une toile narrative complexe, où les fils s'entrecroisent avec une précision millimétrée. Les retournements de situation sont nombreux mais jamais gratuits, chaque élément trouve sa résolution, même si c’est bien après son déroulement initial. Cette mécanique bien huilée constitue l'un des plus grands plaisirs de lecture du roman.
Cependant, il faut reconnaître que le roman souffre par moments de longueurs qui testent la patience du lecteur contemporain. L'œuvre, initialement publiée en feuilleton entre 1844 et 1846, s'étire sur plus de 1260 pages dans la version numérique gratuite éditée par TV5Monde. Certains passages ralentissent le rythme et m’ont paru interminables, ceux consacrés à des personnages secondaires ou encore tout ce qui se passe à Rome par exemple. Alors, ils participent sans doute à la richesse de l'œuvre, mais que c’est long !
Malgré tout, je m’attendais à un style ampoulé et difficile, et j’ai été agréablement surprise. Le récit est fluide, les dialogues sont vifs et naturels, la narration dynamique. Il y a quelques phrases-fleuve qui n'en finissent pas et qu’on est obligé de relire deux fois pour tout saisir, mais elles demeurent rares, ce qui explique en grande partie pourquoi l'œuvre continue de trouver son public encore de nos jours. Ça, et le film avec Pierre Niney puisque, soyons clairs, c’est lui qui m’a donné envie de lire le roman. Il prend évidemment des libertés avec l'œuvre originale, mais j’ai trouvé qu’il était parvenu à capturer l'essence dramatique du livre.
En conclusion, malgré ses longueurs, Le Comte de Monte Cristo demeure une lecture aussi passionnante que fascinante, qu’il convient de ne pas manquer tant pour le plaisir narratif qu'il procure que pour sa réflexion sur la condition humaine. C'est comme un long voyage : quelques détours ennuyeux, mais la découverte au bout du chemin en vaut la peine !
TV5 Monde - 1261 pages - Support numérique - Historique (classique)
La vengeance est un plat qui se mange froid, mais certains offensés l'assaisonnent avec un raffinement tel qu'ils l'élèvent au rang d'une gastronomie. Edmond Dantès, le héros du Comte de Monte-Cristo, est de ceux-là. Jeune marin, âme candide et fils modèle, il semble promis au bonheur et à une brillante carrière dans la marine, quand soudain tout s'écroule. Du jour au lendemain, il se voit précipiter dans un abîme de détresse et de ténèbres. Arrêté comme comploteur, il est enfermé au château d'If, la prison de Marseille, pour y croupir jusqu'à la fin de ses jours. Sa faute ? S'être attiré la jalousie de deux rivaux. Sa malchance ? Avoir affaire à un magistrat arriviste et malhonnête. Mais, au bout de quatorze ans, Dantès s'évade et reparaît, après complète métamorphose en richissime aristocrate, pour châtier les trois misérables responsables de ses malheurs.
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