Aujourd'hui, je vous propose de plonger avec moi au cœur d’un roman jeunesse qui dépérissait dans ma PAL depuis au moins cinq ans. Le pauvre ! Alors, je ne suis pas exactement le public cible de La licorne assassinée, de Céline Badaroux, mais j’avais envie de partager avec vous mon ressenti sur cette lecture qui, sans révolutionner le genre, offre quelques moments bien agréables.
On est dans de la fantasy animalière, mieux vaut le savoir avant de commencer, car j’en connais que cela dérange. L’histoire nous emmène dans un royaume où la guerre entre les humains et les animaux vient de prendre fin. Ian Ravinger est un blaireau, il revient du front et n’aspire qu’à la tranquillité, mais il va choisir de s’installer en colocation avec Digby Ward, un jeune renard féru d’enquêtes, à l’intelligence vive et à l’esprit de déduction impressionnant. Vous l’aurez compris, c’est une réécriture de Sherlock Holmes au pays des animaux anthropomorphes que nous propose l’autrice !
Le concept de départ est tout à fait charmant, il faut le reconnaître. Les deux héros sont amusants et attachants. Gourmet tout autant que gourmand, Ravinger entend profiter des talents culinaires de leur logeuse sans se prendre la tête avec quoi que ce soit. Pourtant, il va très vite se laisser emporter par la curiosité et le désir de protéger son jeune ami. Quant à Ward, notre Sherlock, il a tous les travers de celui dont il s’inspire, mais il se prend d’affection pour ce blaireau soucieux des convenances et à l’esprit ouvert. Cela donne lieu à des situations cocasses, à travers lesquelles transparaît toujours la tendresse de l’autrice pour ses personnages. Leurs interactions sont plaisantes à suivre et constituent sans doute la force principale du roman.
Néanmoins, l’adulte que je suis n'a pas pu s'empêcher de ressentir un certain manque de profondeur dans leur développement. On est dans l’aventure pure et simple, sans réelle évolution des personnalités qui peinent à se démarquer de toutes les adaptations auxquelles on a déjà eu droit sur le sujet. Le style de l’autrice en revanche est impeccable, simple sans être simpliste, avec cette amusante petite touche propre à la bonne société londonienne. On se surprend à sourire plus d’une fois des facéties des deux héros.
La licorne assassinée remplit donc son contrat : divertir de jeunes lecteurs ! Le fait que l’histoire soit portée par des animaux ne suffit cependant pas à révolutionner le genre. Le roman propose une lecture agréable et accessible, mais il manque parfois de cette profondeur émotionnelle ou thématique qui en aurait fait un roman mémorable. Sympathique, mais je doute de le garder en tête très longtemps.
Ian Ravinger, blaireau de son état, revient de la Grande Guerre contre les Humains. Il rejoint Londynia, la capitale du Monde des Fées, pour se trouver un petit appartement et mener une vie calme et paisible près (mais pas trop) de sa sœur. Le Hasard, ou le Destin, le mène au 881b Pastry Street où vit le curieux renard Digby Ward. Ce dernier va lui faire oublier ses envies de retraite et le mener au coeur d'enquêtes aussi folles qu'inattendues. La preuve en est qu'à peine assis dans son nouveau fauteuil, il doit se rendre sur le lieu d'un crime odieux : une licorne a été assassinée. Pour le geek averti et l'amoureux des lettres, ce sera également un plaisir de découvrir des allusions à différents univers littéraires. Saurez-vous retrouver toutes les références cachées? Un ouvrage plein de magie et de malice, qui ravira les jeunes de tous âges.
Le site de l'autrice : https://celinebadaroux.fr/
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