On se retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un ouvrage qui m’a posé… quelques difficultés, pour le dire gentiment. La horde du Contrevent, d’Alain Damasio, faisait partie de ma wishlist depuis un moment et m’a été offert par Julie lors du swap Livres et thés du début d’année. J’en entendais parler depuis longtemps, comme d’un classique de la science-fiction à côté duquel il ne fallait surtout pas passer, et les notes sur Livraddict étaient tellement bonnes que j’étais convaincue ne prendre aucun risque. Raté !
Pour commencer, j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à rentrer dedans et ce pour plusieurs raisons. La première tient au nombre de personnages auquel l’auteur s’attache. Ils sont vingt-trois dans la horde au début de l’histoire et même si chacun d’eux a une fonction bien définie, cela n’en reste pas moins compliqué à intégrer. D’autant plus que les points de vue alternent d’un paragraphe sur l’autre quasiment et que les changements de personnages ne sont signalés que par un malheureux petit symbole dédié à chacun d’eux en début de section. Au secours ! Je bénis les éditions Folio SF d’avoir songé à imprimer la liste des personnages et de leur symbole sur un marque-pages glissé dans le livre sans quoi cela aurait été encore pire !
Autre élément de difficulté, le style de l’auteur, auquel je n’ai pas adhéré. Il maîtrise parfaitement la langue française et en joue en maestro, aucun doute là-dessus. Mais c’est d’une lourdeur… J’avais l’impression d’écouter quelqu’un qui s’écoutait parler ! Cela rend la lecture inutilement compliquée, hachée, avec une perpétuelle impression de surenchère qui finit par agacer. Jusqu’à la construction même du récit autour des différentes formes du vent, que j’ai trouvée confuse et indigeste. L’intrigue en elle-même est assez creuse et redondante, on ne fait que suivre un groupe de personnes qui va d’un point A à un point B en se confrontant aux éléments, finalement. Et le dénouement est vraiment prévisible.
Au final, qu’ai-je aimé dans ce roman ? Pas grand-chose, il faut bien l’avouer. Ce sont les personnages qui m’ont convaincue de l’achever, et j’ai trouvé ces 700 pages bien longues. J’ai beaucoup aimé Sov et Pietro pour leur calme et leur assurance, j’ai été touchée par les filles de la horde, je suis tombée amoureuse de Caracole, et c’est pour connaître leur devenir que je suis allée au bout. Mais quel chemin de croix ! J’ai lu quelque part que c’est un livre qui se contrelit, tout comme la horde contre le vent. C’est exactement l’effet que ça me fait : celui d’une lecture laborieuse et vaine à laquelle je n’ai finalement pris que peu de plaisir. A attaquer en toute connaissance de cause.
Pour commencer, j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à rentrer dedans et ce pour plusieurs raisons. La première tient au nombre de personnages auquel l’auteur s’attache. Ils sont vingt-trois dans la horde au début de l’histoire et même si chacun d’eux a une fonction bien définie, cela n’en reste pas moins compliqué à intégrer. D’autant plus que les points de vue alternent d’un paragraphe sur l’autre quasiment et que les changements de personnages ne sont signalés que par un malheureux petit symbole dédié à chacun d’eux en début de section. Au secours ! Je bénis les éditions Folio SF d’avoir songé à imprimer la liste des personnages et de leur symbole sur un marque-pages glissé dans le livre sans quoi cela aurait été encore pire !
Autre élément de difficulté, le style de l’auteur, auquel je n’ai pas adhéré. Il maîtrise parfaitement la langue française et en joue en maestro, aucun doute là-dessus. Mais c’est d’une lourdeur… J’avais l’impression d’écouter quelqu’un qui s’écoutait parler ! Cela rend la lecture inutilement compliquée, hachée, avec une perpétuelle impression de surenchère qui finit par agacer. Jusqu’à la construction même du récit autour des différentes formes du vent, que j’ai trouvée confuse et indigeste. L’intrigue en elle-même est assez creuse et redondante, on ne fait que suivre un groupe de personnes qui va d’un point A à un point B en se confrontant aux éléments, finalement. Et le dénouement est vraiment prévisible.
Au final, qu’ai-je aimé dans ce roman ? Pas grand-chose, il faut bien l’avouer. Ce sont les personnages qui m’ont convaincue de l’achever, et j’ai trouvé ces 700 pages bien longues. J’ai beaucoup aimé Sov et Pietro pour leur calme et leur assurance, j’ai été touchée par les filles de la horde, je suis tombée amoureuse de Caracole, et c’est pour connaître leur devenir que je suis allée au bout. Mais quel chemin de croix ! J’ai lu quelque part que c’est un livre qui se contrelit, tout comme la horde contre le vent. C’est exactement l’effet que ça me fait : celui d’une lecture laborieuse et vaine à laquelle je n’ai finalement pris que peu de plaisir. A attaquer en toute connaissance de cause.
Note : ★★☆☆☆
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La horde du Contrevent, d'Alain Damasio
Editions Folio (2015) - 703 pages - Support papier - Science-fiction
Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime.
Editions Folio (2015) - 703 pages - Support papier - Science-fiction
Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime.
10 commentaires
Ah ! dommage ! Eh bien ! sans doute le seul livre sur lequel nous serons en désaccord total. Mais, c'est bien normal et je le conçois. en espèrant que le prochain livre t'apportera plus d'engouement et de plaisir ! Bises
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est rare, mais cela dépend de tellement de choses en même temps. Peut-être n'étais-je pas dans le bon état d'esprit, je ne sais pas. En tous cas, je me suis ennuyée ferme ! ^^
SupprimerT'es dure :)
RépondreSupprimerJ'ai pour ma part un excellent souvenir de ce roman, même si je partage un certain nombres de tes critiques : Personnages trop nombreux, écritures parfois lourdingue et fin décevante. Mais l'univers, a coté de ça m'a conquis. Cette magie à base de mot et de vent, cette quête sans fin et finalement sans réel but. C'est souvent sombre et désespéré comme je l'aime (mais j'admet avoir du mal avec la fantasy classique).
Merci de m'avoir rappelé cette histoire et vraiment désolé que tu n'ai pas accroché. A bientôt.
Oui, je le suis probablement mais c'est à la mesure de ma lecture qui s'est avérée vraiment très laborieuse, sans m'apporter de réel plaisir. Quand je me force à lire, ce n'est jamais bon signe ! :p Après, j'ai conscience qu'il a plu à des tas de gens, mon avis n'engage que moi. Merci d'être passé par ici !
SupprimerTa chronique est chouette et si je peux te rassurer, on est pas mal à n'avoir pas vraiment aimé l'expérience. J'ai fait cette lecture en commun avec deux amies et toutes les trois on a eu beaucoup de mal. J'ai l'impression qu'avec ce livre, ça passe ou ça casse ^^ en tout cas, je suis complètement d'accord avec ton avis ^.^
RépondreSupprimerBeaucoup ont reconnu avoir eu du mal à rentrer dedans, mais la plupart ont accroché par la suite. Pour moi, ce n'est jamais vraiment venu, et ma lecture aura été laborieuse de bout en bout. Je suis heureuse de ne pas être la seule, c'est rassurant ! ^^
SupprimerComme le dit Licorne, voilà un livre sur lequel nous allons être en désaccord. Comment as-tu pu passer à côté de la poésie et de la folie de cette écriture magnifique ?
RépondreSupprimerBon il en faut pour tout le monde mais je crois que tu es la première que je vois à ne pas accrocher. Dommage !
Ce ne sera pas la première fois, My ! ^^ Disons que ce n'est tout simplement pas ce que j'attends d'une bonne lecture. Chacun ses goûts, tu sais, et je ne suis visiblement pas la seule à n'avoir pas accroché...
SupprimerJe ne te trouve pas dire, mais critique et honnête !
RépondreSupprimerDamasio n’est pas le plus facile à lire... il a un style très particulier et plus je lis de chroniques sur ses livres, plus je me rends compte qu’on adhère, ou pas. Et que tous les avis se valent.
Comme tu le dis, Damasio, il vaut mieux le commencer en connaissance de cause, autrement c’est compliqué ! De mon côté tu le sais, j’adore... mais je lui reconnais malgré tout un sens du drame très (trop?) prononcé côté langue française...
Il en faut pour tous les goûts, et je suis quand même contente d'avoir tenté et fière d'être malgré tout arrivée au bout ! ^^
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