Qui n'a pas entendu parler de Silo, de Hugh Howey ? Auto-édité sur Internet, il rencontre un immense succès populaire, à tel point qu'il attire l'attention d'un éditeur américain qui fait de ce succès initial une réussite mondiale colossale. En France, les éditions Actes Sud ont mis le paquet en 2013 pour obtenir Silo et le faire connaître. Depuis lors, il a largement eu le temps de rejoindre ma PAL, et ce n’est que ce mois-ci que Julie et moi nous sommes lancées dans une lecture commune. Très sincèrement, cela n’a pas été le coup de cœur que j’attendais, et cela tient principalement à la manière dont l’auteur a choisi de construire son histoire.
L’univers en lui-même est au contraire plutôt sympathique. On découvre petit à petit la vie dans le silo, son organisation en pyramide avec les grands de ce monde installés dans les étages les plus hauts, et les petits, les ouvriers, en bas bien sûr. En autarcie complète, les gens sont soumis à des règles très strictes dans tous les domaines de leur existence, en particulier en termes de communication et de contrôle des naissances. Et c’est sans compter les tensions liées à l’enfermement, car parfois, la cocotte-minute monte en pression et la soupape de sécurité est alors dramatique : les dirigeants se débrouillent pour envoyer une personne au nettoyage... ce qui revient à la condamner, rien de moins.
Là où le bât blesse, c’est que l’intrigue se divise en deux parties assez inégales. Dans la première, on fait successivement connaissance avec plusieurs personnages dont le schéma de vie se termine exactement de la même façon. C’est assez redondant, et on n’a pas le temps de s’attacher à aucun d’entre eux finalement. On lit ça de manière un peu clinique et sans grande empathie et cela m’a beaucoup gênée. Heureusement le focus se stabilise enfin dans la seconde partie et l’action prend enfin le pas sur la présentation de l’univers. On fait connaissance avec Juliette, jeune femme issue du département des Machines, mécanicienne autrement dit, promue presque par hasard au rang de shérif du silo. Pour elle, c’est le début des ennuis !
C’est une femme forte et déterminée qui va avoir le tort de chercher à comprendre. Car on se rend bien compte que quelque-chose ne va pas, que les gens sont conditionnés à ne surtout pas se poser de questions concernant ce qui s’est passé pour que l’humanité en arrive là ou sur ce qu’il y a réellement à l’extérieur du silo. Du côté des hommes, il y a Lukas, un personnage que je n’ai pas tellement apprécié car d’une mollesse coupable - j’avais juste envie de le secouer ! -, ou encore l’étrange Solo et le vieux Walker, deux personnages assez atypiques que l’on prend plaisir à rencontrer.
Au final, Silo souffre surtout d’un démarrage très lent : près de 200 pages pour décrire la descente du maire jusqu’au fond du silo, c’est long, même si c’est prétexte à nous faire découvrir cette société ! Heureusement la seconde partie est nettement plus addictive, l’univers est assez original même si l’on n’échappe pas à quelques clichés du genre, l’intrigue plutôt bien fichue et on s’attache volontiers à Juliette. Dommage que l’intensité du roman soit si inégale... A découvrir, en toute connaissance de cause.
Une lecture commune avec : Julie.
L’univers en lui-même est au contraire plutôt sympathique. On découvre petit à petit la vie dans le silo, son organisation en pyramide avec les grands de ce monde installés dans les étages les plus hauts, et les petits, les ouvriers, en bas bien sûr. En autarcie complète, les gens sont soumis à des règles très strictes dans tous les domaines de leur existence, en particulier en termes de communication et de contrôle des naissances. Et c’est sans compter les tensions liées à l’enfermement, car parfois, la cocotte-minute monte en pression et la soupape de sécurité est alors dramatique : les dirigeants se débrouillent pour envoyer une personne au nettoyage... ce qui revient à la condamner, rien de moins.
Là où le bât blesse, c’est que l’intrigue se divise en deux parties assez inégales. Dans la première, on fait successivement connaissance avec plusieurs personnages dont le schéma de vie se termine exactement de la même façon. C’est assez redondant, et on n’a pas le temps de s’attacher à aucun d’entre eux finalement. On lit ça de manière un peu clinique et sans grande empathie et cela m’a beaucoup gênée. Heureusement le focus se stabilise enfin dans la seconde partie et l’action prend enfin le pas sur la présentation de l’univers. On fait connaissance avec Juliette, jeune femme issue du département des Machines, mécanicienne autrement dit, promue presque par hasard au rang de shérif du silo. Pour elle, c’est le début des ennuis !
C’est une femme forte et déterminée qui va avoir le tort de chercher à comprendre. Car on se rend bien compte que quelque-chose ne va pas, que les gens sont conditionnés à ne surtout pas se poser de questions concernant ce qui s’est passé pour que l’humanité en arrive là ou sur ce qu’il y a réellement à l’extérieur du silo. Du côté des hommes, il y a Lukas, un personnage que je n’ai pas tellement apprécié car d’une mollesse coupable - j’avais juste envie de le secouer ! -, ou encore l’étrange Solo et le vieux Walker, deux personnages assez atypiques que l’on prend plaisir à rencontrer.
Au final, Silo souffre surtout d’un démarrage très lent : près de 200 pages pour décrire la descente du maire jusqu’au fond du silo, c’est long, même si c’est prétexte à nous faire découvrir cette société ! Heureusement la seconde partie est nettement plus addictive, l’univers est assez original même si l’on n’échappe pas à quelques clichés du genre, l’intrigue plutôt bien fichue et on s’attache volontiers à Juliette. Dommage que l’intensité du roman soit si inégale... A découvrir, en toute connaissance de cause.
Une lecture commune avec : Julie.
Note : ★★★☆☆
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Silo, tome 1 : Silo, de Hugh Howey
Actes Sud (2013) - 558 pages - Support numérique - Science-fiction
Dans un futur post-apocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres. Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo. Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
Site de l'auteur : http://www.hughhowey.com/
Actes Sud (2013) - 558 pages - Support numérique - Science-fiction
Dans un futur post-apocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres. Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo. Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
Site de l'auteur : http://www.hughhowey.com/
7 commentaires
Je suis d'accord pour la lenteur de certains passages et cette inégalité de parties, d'ailleurs à la fin de la première partie qui je place à la sortie du shérif ! j'ai bien cru que j'allais m'arrêter là ! Le personnage était attachant. Puis peu à peu Juliette redonne de la " vie" au roman ! La découverte du deuxième silo est assez intense et m'a permis de finir et d'apprécier le roman. J'ai la suite toujours dans ma PAL ! ;) bises
RépondreSupprimerPareil, je vais attendre un peu d'avoir digéré le premier pour le lancer dans le deux ! ;-)
SupprimerJe vois ce que tu veux dire par "inégalités de certains passages". ceci dit ça ne m'a pas dérangée, ce roman a été pour moi un vrai coup de coeur.
RépondreSupprimerJe suis actuellement en train de lire le second tome, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il démarre au quart de tour ! Pour le moment, pas de problème comme ceux du tome un à signaler ... mais qui sait, ils viendront peut-être plus tard ?
Je le lirai sûrement un jour, j'irai lire ton avis, peut-être m'y encouragera-t-il ? :p
SupprimerGrosse pression du coup :-D !
SupprimerJ'ai mis aussi un peu de temps à demarrer avec cette impression bizarre qu'il ne faut pas trop s'attacher aux personnages vu le sort qui leur est réservé, mais finalement Juliette m'a conquise, et l'alternance des silos 17 et 18 m'a fait dévorer la fin!
RépondreSupprimerComme il fallait s'y attendre, il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, les détails se sont lentement effacés. Je n'ai pas encore trouvé l'envie de lire la suite !
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