La fille de l'assassin, de Robin Hobb


On se retrouve aujourd’hui avec mon premier coup de cœur de 2016 ! J’annonce la couleur tout de suite, envers et contre les critiques des mauvaises langues. En effet, depuis quelques années, je lis parfois des commentaires extrêmement sévères sur les derniers romans de Robin Hobb. En ce qui me concerne, elle reste la magicienne qu’elle a toujours été, maîtrisant son univers à la perfection, virtuose de la création de personnages et capable de me mener par le bout du nez, rien de moins.

Si j’ai tardé à me lancer dans ce troisième cycle de L’Assassin Royal, c’était par crainte d’être déçue des retrouvailles annoncées entre Fitz et le Fou. Leur séparation m’avait arraché des larmes, il fallait, c’était impératif, que leurs retrouvailles soient à la hauteur. Le premier tome, Le fou et l’assassin, lu en décembre dernier, m’avait laissée vaguement frustrée mais à nouveau conquise. Le second, La fille de l’assassin, dans lequel mon personnage préféré de tous les temps revient enfin sur le devant de la scène, bien que tardivement, me laisse fébrile ! Il est où, le troisième tome ?

Fitz se retrouve donc seul pour éduquer sa fille cadette, Abeille. Leurs relations m’ont énormément touchée par leur humanité, particulièrement Fitz qui, en père maladroit, accumule les erreurs alors qu’il ne cherche qu’à bien faire. Abeille est une enfant particulière, très futée mais solitaire. Elle fait des rêves étranges, et elle est convaincue que personne ne peut l’aimer depuis la brusque disparition de sa mère, y compris son père. Il doit sans cesse faire ses preuves avec elle qui, de son côté, découvre peu à peu et secrètement des bribes du passé de son géniteur.

Et comme si ce n’était pas assez compliqué pour notre assassin repenti, de nouveaux personnages viennent encore perturber son quotidien. Evite et FitzVigilant, placés par Umbre sous sa protection, et dont on ignore la réelle ascendance, vont lui causer quelques petits soucis. Parallèlement à ça, il y a l’intrigue de départ bien sûr, celle annoncée par le quatrième de couverture, cette messagère qui débarque un beau jour avec un message du Fou demandant à Fitz de retrouver et protéger son fils. Quel délicieux embrouillamini !

Vous l’aurez deviné, je me suis régalée, même si j’avais anticipé sur les retournements de situation de ce second volume dès le premier. Robin Hobb prend son temps, comme elle l’a toujours fait. Elle fait preuve d’une telle virtuosité à créer ou faire évoluer des personnages profondément humains. Elle maîtrise son histoire de bout en bout, nous révélant petit à petit les éléments clefs de son intrigue. Malgré quelques petites longueurs, j’ai dévoré ce roman en quatre jours et je n’attends qu’une chose : la suite ! Elle est sortie tout récemment, et d’ores et déjà dans ma PAL !

Note : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Plus d'informations

Le Fou et l'Assassin, tome 2 : La fille de l'assassin, de Robin Hobb
Editions Pygmalion (2015) - 385 pages - Lu en format numérique - Fantasy


Fitz doit apprendre à vivre avec sa fille, Abeille, après la mort de sa femme, Molly. Etrangement précoce et intelligente, l'enfant poursuit une existence à demi sauvage dans le domaine de Flétribois. Livrée à elle-même, elle découvre les passages secrets que dissimulent les murs de la maison, se lie d'amitié avec un chat et découvre le passé de son père.

Site de l'auteur : http://www.robinhobb.com/

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