Le héros des siècles

Fils-des-Brumes #3, de Brandon Sanderson

Editions Orbit (2011)
Format ePub, 672 pages
Fantasy


Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître. Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sauver ce qui peut encore l’être. Mais pour cela, ils devront découvrir les derniers secrets du Seigneur Maître : l’ultime cachette d’atium, le plus puissant métal des Fils-des-Brumes, et l’identité du Héros des Siècles.

Ma chronique
C’est en beauté que Le héros des siècles conclue la saga Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson. Je ne prétendrai pas avoir absolument tout aimé dans ce dernier opus, mais il faut bien reconnaître que, malgré la complexité de son intrigue – et c’est rien de le dire ! –, l’auteur savait parfaitement où il allait. Tous les éléments convergent, tout se recoupe, et surtout tout, jusqu’au moindre détail, nous est clairement expliqué. On ne peut qu’être admiratif de l’habile manière dont il a su nous mener par le bout du nez.

On l’avait déjà bien compris avec le tome 2, chez Sanderson et dans Fils-des-Brumes en particulier, les apparences sont très souvent trompeuses. Peu à peu, tout au long du roman, le lecteur découvre la réalité dissimulée derrière les mythes et légendes des différents peuples et religions. Les points de vue des personnages principaux s’alternent. On suit Vin, Elend, le Gardien Sazed, mais aussi TenSoon de retour auprès de son peuple ou encore le jeune Spectre qui prend ici une ampleur inattendue et, ma foi, bien agréable.

L’empire ultime nous avait menés à la découverte de l’allomancie ; Le puits de l’ascension évoquait plus particulièrement la ferrochimie ; ici, c’est d’hémalurgie dont il est question, et j’ai beaucoup aimé découvrir les origines des Koloss, des Kandra et des Inquisiteurs. Terminées les intrigues politiques un peu pesantes autour d’Elend, on parle de foi dans Le héros des siècles, car la fin du monde est proche. La foi en le Seigneur Maître ou en le Survivant, bien qu’ils soient tous deux disparus ; la foi en le héros des siècles, bien qu’on ignore encore son identité ; la foi en une divinité, quelle qu'elle soit, car l'humanité a plus que jamais besoin d'espoir.

Beaucoup de réponses donc, dans ce dernier opus, et malgré tout pas mal de longueurs encore. Si j’ai adoré cet univers, sa magie, certains de ses personnages – en dehors de Vin et Elend qui ont fini par me taper sur les nerfs –, j’avoue avoir eu davantage de mal avec ses créateurs, Ravage et Sauvegarde, et tout l’aspect mystique qui leur tourne autour. C’est sans doute la raison pour laquelle le dénouement m’a peu déçue. Tout le long du roman, on sent bien que l’heure des explications est venue, et elles sont très révélatrices de la richesse de l’univers créé par Brandon Sanderson, mais on sent trop que Le héros des siècles est un tome de conclusion.

En définitive, Fils-des-Brumes reste une saga à ne pas manquer, ne serait-ce que pour son originalité, la richesse de son univers, et pour l’habileté de Sanderson à mener son intrigue. On regrettera quelques longueurs, mais c’est un peu la marque de fabrique de l’auteur !

Lecture commune avec : Aristide, Jorian, Lysandre & Mathys.

Note : ★★★★☆
Lu en numérique !

2 commentaires

  1. C'est vrai que Ravage et Sauvegarde et le côté mystique sont un peu lourds ; de même pour certains passages avec Vin et Elend mais ce dernier tome reste bluffant par la mise en place et les réponses qu'il contient.
    C'est vraiment une série que j'ai adoré.

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    1. Bluffant, c'est tout à fait le mot. Sanderson est un grand bonhomme, ça ne fait aucun doute !

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