Une danse avec les dragons

Le trône de fer #15, de George R.R. Martin

Editions Pygmalion (2013)
Format ePub, 429 pages
Fantasy

Tyrion Lannister, membre éminent de la famille régnant sur Westeros, n'aurait jamais imaginé en être un jour réduit à jouer les bouffons. Capturé par des esclavagistes lors de la traversée qui devait l'amener à Meereen, puis vendu à un riche marchand, il doit apprendre à maîtriser l'art difficile de la joute à dos de cochon pour assurer sa propre survie. Mais peu importe la manière, seul compte le résultat : s'il faut en passer par là pour attirer l'attention de Daenerys Targaryen, qui a rétabli la paix dans sa cité en épousant Hizdahr zo Loraq et rouvert les arènes de combat, ainsi soit-il. Au moins a-t-il réussi à garder la tête sur les épaules, une prouesse dont ne peuvent se targuer tous les nains du royaume.
Pendant ce temps, au Nord, les portes de Winterfell demeurent obstinément closes, tandis que la forteresse disparaît peu à peu sous un épais manteau de neige. Ses occupants, victimes d'un mystérieux tueur en série, finissent par se demander si les remparts servent à les protéger de l'assaut de moins en moins probable des troupes de Stannis Baratheon ou à sceller leur tombeau. Car l'Hiver n'a jamais été si proche…

Ma chronique
Quelques jours que je m’interroge sur la manière d’écrire une chronique d’Une danse avec les dragons qui ne soit pas copie conforme de celle du tome précédent. Difficile de faire original quand la lecture des deux titres s’est faite dans la foulée ou presque, et surtout quand le ressenti est le même ! Comme d’habitude, le récit est structuré et découpé en fonction des différents personnages, dont certains me passionnent et d’autres m’ennuient carrément, une succession de hauts et de bas donc puisque, comme d’habitude, l’intrigue n’avance qu’à tous petits pas.

Malgré tout, ne vous y trompez pas, j’ai beaucoup apprécié certains passages, en particulier ceux qui concernent Cersei. Depuis le tout début de la saga, c’est un personnage qui me fascine. Certes, c’est plutôt la méchante reine de l’histoire, mais les méchants convaincants ne sont pas si répandus, et je trouve Cersei très réussie. Une femme dans un univers d’hommes, dotée d’un père au caractère bien trempé pour le moins, donnée en mariage à un homme qu’elle haïssait, une femme qui s’est hissée à la tête de Port-Réal à force de complots et d’intrigues… et qui brusquement dégringole de son piédestal. Je trouvais intéressant de connaître ses réactions et je n’ai pas été déçue.

J’étais également très heureuse de retrouver la jeune Arya dans son apprentissage auprès du Dieu multi-faces. Son destin m’intrigue énormément, et je me demande de quelle façon elle va bien pouvoir réintégrer l’intrigue et le jeu des trônes auquel nous assistons. Tout comme Bran d’ailleurs, dont le devenir n’en finit pas d’éveiller ma perplexité. En revanche, ce dernier tome m’a donné l’impression d’être passée à côté de pas mal de choses lors de l’intégrale 4. J’avais presque tout oublié de ce qui concerne les Greyjoy, en dehors des mésaventures de Théon lui-même, et j’avoue que leur périple ne m’a guère passionnée. Non plus que celui des Martel dont il est à nouveau question.

L’auteur lui-même reconnaît avoir eu du mal à venir à bout de l’intégrale 5, et on le comprend aisément : c’est un véritable nœud de serpents qu’il faut ici démêler, et il n’y en a pas un pour rattraper les autres. Chacun intrigue pour sa propre pomme, les alliances ne tiennent que l’espace d’un instant, George R.R. Martin n’épargne rien ni personne. Mais s’il persiste à dire que sept intégrales suffiront à conclure sa saga, on peut raisonnablement espérer que les choses devraient commencer à s’éclaircir sous peu ! Pour moi, ce ne sera pas un mal, même si je regretterai sans doute ce cycle quand j’en aurais atteint le bout.

Note : ★★★★☆
Lu en numérique !

0 commentaires