Joyland

Joyland, de Stephen King

Editions Albin Michel (2014)
Format broché, 336 pages
Fantastique & Horreur










Les clowns vous ont toujours fait peur ? L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ? Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage… Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.

Ma chronique
Stephen King, on aime ou on n’aime pas, c’est un auteur qui laisse rarement indifférent. Moi j’aime, ce ne sera un scoop pour personne, j’imagine, enfin pas pour les habitués de mon blog en tous cas. Cela étant, toute fan que je sois, il y a quand même certains livres de lui qui, loin de me faire fantasmer, m’ont carrément ennuyée. Je pourrais citer La petite fille qui aimait Tom Gordon ou encore Histoire de Lisey et… Joyland ? Pour ce dernier, c’est un peu plus subtile que ça.

Joyland n’est pas un de ces romans qui fait la part belle à l’horreur ou au fantastique. Contrairement à ce que le quatrième de couverture pourrait laisser croire, l’horreur y est quasiment inexistante, et quant au surnaturel, il n’est présent que par petites touches pour devenir néanmoins plus important au moment du dénouement. Joyland, c’est un roman d’apprentissage, celui d’un jeune homme de 21 ans qui doit surmonter une déception amoureuse et choisit de le faire en travaillant pour l’été dans un parc d’attraction. Ça parle du monde des forains, de belles rencontres et d’amitié, d’amour et de maladie.

J’ai presque honte de le dire, mais pendant toute la première partie du livre, je me suis ennuyée. Je connais bien King et ses écrits, je sais qu’il prend toujours son temps pour poser son contexte et ses personnages, mais dans un livre aussi court, d’à peine plus de 300 pages, ça peut très vite devenir pesant. Jusqu’à la rencontre entre Devin et Mike, j’imaginais bien où il voulait en venir, mais je ne voyais rien venir justement, j’avais le sentiment qu’il ne se passait rien. Certes, la découverte du monde des forains, le bonheur qu’ils se sont donnés pour mission de vendre à petits et grands, tout cela était bien sympa, oui, mais concrètement, « ça ne faisait pas des masses avancer le schmilblick » !

Et puis Devin a rencontré Mike, et là, l’histoire a pris une toute autre tournure. Mike est un petit garçon malade qui se sait condamné, un petit garçon courageux qui veut vivre pleinement le temps qu’il lui reste. Dès qu’il est apparu, tout le reste a brusquement pris nettement moins d’importance. Devin et ses petits problèmes, Devin et son enquête, quelque part, je m’en fichais un peu, mais Devin et Mike… La relation qui s’établit entre eux est extrêmement touchante et émouvante, et je me suis retrouvée à tourner les pages sans plus pouvoir m’arrêter, même si je savais pertinemment que j’allais probablement finir en larmes.

Un roman inclassable qui mêle les genres mais parle surtout d’humanité. Encore une fois, même si ça semblait plutôt mal parti, Stephen King a su faire vibrer en moi cette corde si sensible à sa manière d’écrire, à ses histoires et ses personnages. Déconcertant et bouleversant…

Lecture commune avec : Randall, lemillefeuilles, MelM, Mimigotte, Piplo, Stelphique.

Note : ★★★★☆

12 commentaires

  1. Ah j'ai eu peur..je sentais que tu n'étais pas convaincue au départ... Mais ce KING, quel roi ! Il a ménagé son petit monde au début pour mieux confondre le lecteur sur la fin ! ;)... Je note !

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    1. Moi aussi, il m'a fait peur, d'autant que, comme je le dis, je n'aime pas tout de lui. Mais il a su me convaincre à nouveau, au final.

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  2. Il me tarde de m'y mettre mais je note que le début est dificile...;)Mais je suis convaincue du talent de cet auteur , cétait obligé qu'il nous surprenne encore!!!!!!a bientôt!

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  3. je dois le lire bientot ! il n'arrete jamais notre king :)

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    1. C'est vrai que ce n'est pas toujours évident de suivre le rythme ! ;o)

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  4. Pas le genre de roman que j'ai l'habitude de lire mais il pourrait me plaire :)

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  5. Un début que j'ai trouvé également assez lent mais qui m'a bien plu. J'ai également noté le fait que la quatrième de couverture n'a rien à voir avec le contenu !

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    1. C'est à se demander si l'éditeur a réellement lu le livre... 😾

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  6. Je n'ai pas ressenti cette lourdeur justement parce qu'il est un peu plus light que les derniers et que du coup on arrive assez vite à rencontrer Mike et sa mère. Et puis j'ai apprécié aussi les liens qu'il crée surplace et la façon dont il change quand il commence à porter la fourrure! Je te retrouve complètement sur le sujet du roman très différent de ce à quoi on s'attendait!!! et sur le plaisir final!

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    1. Ouais, c'est vrai que j'ai eu du mal à rentrer dedans et que du coup, mon ressenti est assez confus !

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