Tarentula


Me revoici aujourd’hui avec la chronique d’un ouvrage que je n’aurais sans doute pas lu si je m’étais fiée à la présentation du Pack Tome 1 des éditions Walrus. On y présente en effet Tarentula comme une petite bombe censée parler aux fans d’humour grinçant et d’ultra violence. Vous allez me dire qu’avec tous les thrillers chroniqués ici, la violence ne devrait plus me faire peur. Eh bien détrompez-vous, Kill Bill et Xéna la Guerrière ne sont pas faits pour moi ! Cela étant dit, l’humour grinçant l’emporte ici nettement sur l’ultra violence, si vous voulez mon avis.

Le récit débute dans le petit appartement de Tarentula, ancienne star du porno reconvertie dans le catch, un appartement HLM miteux où des cavaliers enturbannés font irruption à dos de cheval. Ils semblent être à la recherche... d’une djellaba, qu’ils lui volent en trucidant son chien au passage. Cela met bien évidemment la demoiselle en rogne, on le serait à moins, et elle décide de se lancer à leur poursuite pour leur faire payer ces deux actes sacrilèges. C’est le début d’une drôle d’histoire, dans laquelle vont intervenir Martial Godillot, un inspecteur totalement incompétent, et Ralph Spieler, un agent double, véritable parodie de 007.

Si vous aimez les histoires complètement déjantées, sans doute tomberez-vous sous le charme de ce premier épisode et de ses personnages hauts en couleurs. Dorothée est une très belle femme, attachante par certains côtés, mais c’est surtout une véritable maniaque du sabre, qui prend un plaisir apparemment infini à défaire les hommes d’une partie de leurs attributs masculins. Quant à la nullité absolue de Martial, qui réussit l’exploit de sans cesse se mettre lui-même dans le pétrin, et la prétention hautaine de Ralph, elles donnent lieu à des situations souvent rocambolesques. Il est évident que l’auteur s’est amusé comme un petit fou à nous conter son histoire, certes lourdingue mais c’est complètement assumé.

En ce qui me concerne plus personnellement et sans rien enlever au talent de Nicolas Cartelet pour la parodie, j’avoue que, quand il est question d’humour, j’aspire à davantage de finesse. Je me suis un peu ennuyée, et rares sont les passages qui ont su m’arracher un sourire. Je ne me suis pas vraiment sentie concernée par ce qui arrivait aux personnages, l’univers ne m’a pas non plus terriblement emballée. Cela étant, si vous aimez les histoires déjantées, absurdes et invraisemblables, si vous aimez être surpris, foncez, vous ne le regretterez pas !

Note : ★★☆☆☆

Plus d'informations

Time-Trotters, épisode 1 : Tarentula, de Nicolas Cartelet
Editions Walrus (2014) - 150 pages - Lu en format ePub - Science-fiction


Proxénètes, tueurs de chiens, délateurs, tremblez ! Tarentula vient pour vous. Votre tête, rentrez-la dans vos épaules : elle, son sabre et sa folie vous poursuivront jusqu’aux confins de l’espace et du temps. À moins que l’inspecteur Godillot et l’agent Ralph Spieler, respectivement incompétent notoire et espion de renom, ne l’arrêtent avant la fin. À moins que toute cette histoire ne se termine mal, comme c’est souvent le cas lorsqu’une bande de détraqués aussi loufoques qu’imprévisibles se prend les pieds dans le tapis du temps. Tarentula, premier épisode de la série Time-Trotters, place le lecteur sur les traces de Dorothée, ancienne actrice X reconvertie dans le catch féminin, entraînée dans une folle course temporelle… une course à la vengeance et au sang, pour un mariage savoureux entre Kill Bill, Xéna la Guerrière et Terry Pratchett !

Site de l'auteur : https://leschosesdites.wordpress.com/

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