On se retrouve aujourd’hui avec la suite des aventures du jeune Syffe que nous avions quitté en bien mauvaise posture à la fin du premier tome, L’enfant de poussière. Cinq ans se sont écoulés, cinq longues années que notre jeune héros, devenu adolescent, a passé à trimer en tant qu’esclave au fond d’une mine. La peste et la vigne reprend au moment où un terrible fléau s’abat sur la région…
J’avais beaucoup aimé le premier tome du cycle, et c’est avec enthousiasme que je me suis donc lancée dans ce second opus. J’avais bien noté quelques petites longueurs, mais rien de dramatique, et je m’étais laissée charmer par l’enfant Syffe. Hélas, et même si cela s’explique aisément par tout ce qu’il a subi, le jeune homme qu’il est devenu est un peu moins attachant. Il a perdu tout son allant et, si ce n’était sa promesse faite à Brindille, il se laisserait sans doute mourir, que ce soit de la peste ou de la main du premier soudard venu. Cela donne un personnage qui se laisse porter par les événements, qui interagit peu et tourne en rond sur ses obsessions.
Autant dire que ce n’est pas très enthousiasmant à lire, d’autant plus que d’événements, il n’y a pas des masses. Plus de dix-huit heures à écouter Syffe se laisser enfermer par une communauté de guerriers de montagnes, puis embringuer par des mercenaires au sein d’une guerre qui n’est pas la sienne, pour finalement atterrir chez un peuple qui le considère comme un demi-dieu sans qu’on sache réellement pourquoi. Et tout cela à cause d’une fixette pour le moins agaçante pour sa petite copine d’enfance ! Sincèrement, Nicolas Planchais a beau avoir une jolie voix, qui colle parfaitement bien au texte de Patrick K. Dewdney, j’avoue que j’ai eu du mal.
C’est lourd et redondant, et le final n’arrange pas vraiment les choses. Je me suis trouvée totalement hermétique à cette histoire de déesse qui communique à coups de rêves incompréhensibles, et avec laquelle Syffe doit s’unir. Bah oui, parce qu’il a une destinée, paraît-il. D’où est-ce que cela sort ? Et pourquoi lui ? Pas compris. Et puis alors, quand une description de la fameuse déité apparaît enfin, c’est courage fuyons, je lui souhaite bien du plaisir pour s’unir à ça ! Bref, tout ça pour en arriver là, j’avoue que ma déception a été immense. Au point que je m’interroge sur mon désir de poursuivre la saga…
Entre fuite et errance, ce second tome m’a vraiment laissée sur ma faim. L’écriture est toujours belle et de qualité, mais entre un personnage trop passif et une intrigue qui n’en est pas vraiment une, sans autre enjeu que la recherche d’un ancien amour d’enfance, je suis un peu, beaucoup, passionnément, passée à côté.
Une épidémie de peste frappe les mines où Syffe travaille comme esclave. L'adolescent parvient à s'enfuir et tente de retrouver Brindille, son amour d'enfance, qui a été faite prisonnière par les Feuillus. Il se lance dans un périlleux voyage à travers les Primautés de Brune déchirées par la guerre civile.
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