On se retrouve aujourd’hui avec le second cycle de la saga Kushiel, de Jacqueline Carey, un cycle de ce qu’on appellerait aujourd’hui, je crois, de la romantasy. J’avais beaucoup aimé la première trilogie, et en particulier son héroïne, Phèdre. Celle-ci est consacrée au fils adoptif de cette dernière, Imriel, et j’en attendais beaucoup. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. Sans avoir vraiment détesté, je n’ai pas non plus été passionnée par ce premier tome, intitulé L’héritier de Kushiel.
Imriel est le fils de Melisande Sharizaï, meilleure ennemie de Phèdre, et de Benedict de la Courcel, qui fait partie de la famille royale de Terre d’Ange, ce qui fait d’Imriel un Prince du Sang. Adopté par Phèdre et Joscelin suite à la traîtrise de ses deux parents envers la couronne, c’est un jeune homme qui lutte entre les terribles souvenirs de son enlèvement par des barbares lorsqu’il avait dix ans, et aussi contre la mauvaise réputation de sa mère naturelle. La première partie du roman est consacrée à sa jeunesse, et si elle est un poil longuette, elle n’en est pas moins intéressante car Imriel se découvre.
Puis il atteint l’âge d’homme et se rend à l’université de Tiberium. Là, on se dit que l’autrice a enfin posé tous ses jalons et qu’il va sûrement se passer quelque chose. Sauf qu’Imriel n’en finit plus d’apprendre, auprès d’un maître, auprès d’une femme, auprès de ses amis… Il apprend, il évolue certes, mais le vrai fil directeur, celui concernant sa mère naturelle et ceux, nombreux, qui veulent attenter à sa vie, se perd dans des méandres qui finissent par lasser. On lit tout cela avec un sorte d'indifférence, sans être jamais vraiment emporté par l’intrigue.
C’est d’autant plus dommage qu’Imriel est un garçon attachant. C’est un protagoniste qui doit composer avec un héritage familial complexe et c’est loin d’être évident, surtout à la cour. Malheureusement, en dehors de Phèdre et Joscelin -quel plaisir de les retrouver, tous les deux !-, qui ne sont là qu’une partie de l’histoire, je n’ai pas tellement accroché aux personnages secondaires. La mayonnaise n’a pas pris, les évènements ne m’ont pas spécialement emportée, pas plus que le côté mystique de l’intrigue. Tout me semblait un peu artificiel, comme si les choses ne survenaient que pour servir l’évolution d’Imriel, ce qui est bien sûr le cas, mais j’aurais préféré moins m’en rendre compte.
Au final, je referme donc ce premier tome avec un sentiment mitigé. Il est trop centré sur l’évolution de son personnage principal et les choses les plus intéressantes sont, à mon sens, à peine amorcées. Je lirai probablement la suite un jour, mais il va me falloir un peu de temps pour digérer cette petite déception.
Imriel est le fils adoptif de Phèdre, l’Élue de Kushiel. Enlevé, torturé et réduit en esclavage lorsqu’il n’était qu’un enfant, Imriel est aujourd’hui prince du sang. À la Cour où se trament mille conspirations, nombreux sont ceux qui souhaitent sa mort – de peur qu’il n’ait hérité des dons maléfiques de sa véritable mère, Melisande. Alors qu’il approche de l’âge d’homme et que s’éveillent en lui des désirs de plus en plus vifs, Imriel en vient à partager leurs craintes et se trouve piégé au coeur d’une trame de meurtres et de manipulations où il devra faire face au plus grand des défis : découvrir sa véritable nature.
Le site de l'autrice : https://www.jacquelinecarey.com/
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