Tout commence par une jolie préface qui nous explique qu’un écrivain du nom de Caleb Traskman est décédé en laissant un manuscrit inachevé. En concertation avec la maison d’édition, et sur la base des notes de son père, son fils décide d’écrire la fin de l’histoire et de la faire découvrir à ses lecteurs. C’est donc le roman de Traskman que nous allons découvrir, mais autant vous prévenir tout de suite que cela n’a absolument aucun intérêt pour la suite ! Attention chronique salée.
On entre ensuite directement dans le vif du sujet. On va suivre deux enquêtes qui vont évidemment se rejoindre. La première se déroule en région grenobloise où un cadavre sans visage et sans mains est découvert dans le coffre d’une voiture accidentée. Cette dernière a été volée dans une station service et le propriétaire n’a, étonnamment, pas attendu l’arrivée des autorités pour faire une déclaration ! Vic et Vadim sont les flics chargés de l’investigation, et leurs découvertes vont être bien bien glauques.
En parallèle, on découvre Léane, auteur de thrillers en Normandie, dont la fille a disparu quatre ans plus tôt lors d’un footing en bord de mer. Depuis, elle et son mari, Jullian, vivent séparés, mais ce dernier est obsédé par le besoin de comprendre ce qui est arrivé à sa fille et de retrouver son corps. Lorsqu’il se fait agresser, perd la mémoire et qu’on retrouve, dans le coffre de sa voiture, le bonnet que portait sa fille le jour de son enlèvement, Léane rapplique à Berck, convaincue qu’il avait découvert quelque chose.
Si j’ai bien aimé l’enquête grenobloise, Léane m’a tapé sur les nerfs à un point rarement égalé. Du simple fait qu’elle écrit des thrillers, elle se prend pour une enquêtrice de talent, comme si ses recherches lui conféraient l’expérience nécessaire pour jouer au flic. Elle sait tout sur un tas de choses, elle n’hésite pas à torturer ou à faire chanter des gens pour obtenir des informations, et semble persuadée que son statut de mère d’une victime lui donne le droit de se comporter de la sorte. Mais qu’elle se fasse buter et qu’on en parle plus ! Pardon, je m’égare…
Indépendamment de ça, Franck Thilliez accumule les clichés : le milieu sado-masochiste, le darknet, la perte de mémoire, le flic dont la vie de famille a volé en éclats, et je vous épargne le dernier car je m’en voudrais de vous spoiler l’originalité fracassante du dénouement de ce roman ! En fait, c’est simple, tout est too much. On est dans la démesure et on n’y croit pas un instant, surtout en ce qui concerne notre autrice badass préférée. L’une des deux enquêtes est lourde, prévisible au possible, et malheureusement l’accumulation de cadavres de l’autre ne suffit pas à sortir ce roman de son bourbier.
Au final, c’est une énorme déception. Franck Thilliez est capable de beaucoup mieux que cela. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas très inspiré. C’est dommage, j’étais très curieuse de découvrir une enquête qui se déroulait dans ma région, mais je suis passée complètement à côté et je me suis surprise à lever les yeux au ciel tout au long de ma lecture. A oublier vite, très vite… Cela ne devrait pas me poser trop de problèmes !
Editions 12/21 (2018) - 528 pages - Support numérique - Thrillers & Polars
Aux alentours de Grenoble, un jeune a fini sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans son coffre, le corps d’une femme, les orbites vides, les mains coupées et rassemblées dans un sac. À la station-service où a été vue la voiture pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l’homme qui conduisait n’était pas le propriétaire du véhicule et encore moins le coupable.
Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L’institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. En pleine promo pour son nouveau roman dans un café parisien, elle résiste à la pression d’un journaliste : elle ne donnera pas à ce vautour ce qu’il attend, à savoir un papier sur un auteur à succès subissant dans sa vie l’horreur racontée dans ses livres. Car sa vie, c’est un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L’inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d’Opale où est resté son mari depuis la disparition de leur fille. Mais un appel lui annonçant son hospitalisation à la suite d’une agression va faire resurgir le pire des quatre dernières années écoulées. Il a perdu la mémoire. Elle est seule.
Dans le vent, le sable et le brouillard, une question se posera : faut-il faire de cette vie-là un manuscrit inachevé, et en commencer un autre ?
Le compte Twitter de l'auteur : https://twitter.com/fthilliez
2 commentaires
Oh ben mince ! 😁 je l'ai lu il y a quelques années mais je me rappelle l'avoir bien aimé, tout comme le reste de la trilogie, mon préféré étant le dernier. D'ailleurs, j'ai découvert l'auteur avec ce livre. Depuis, j'ai lu 1991, que j'avais bien aimé aussi.
RépondreSupprimerJe crois qu'il m'a mise en colère dès le départ et ensuite, j'avais une dent contre ce bouquin, donc j'étais hyper critique ! :p
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