On se retrouve aujourd'hui avec la seconde intégrale de La ballade de Pern, d'Anne McCaffrey, et la suite d'une lecture commune de l'entièreté de la saga commencée sur L'Imag'In Café en août dernier. Pour éviter toute lassitude, il a cependant été cette fois décidé d'étaler la lecture de cette intégrale sur un trimestre, à raison d'un tome par mois en octobre, novembre et décembre. D'où le report de cette petite chronique en fin de volume mais cela n'a, en soi, pas grande importance.
La dame aux dragons prend place quasiment à la fin du Sixième Passage, 1400 révolutions après l'arrivée des premiers colons sur Pern. On y fait la connaissance de Moreta, la Dame du Weyr de Fort, maîtresse de la dorée Orlith. L'heure est aux réjouissances, avec l'intronisation du nouveau Seigneur Régnant du Fort de Ruatha, Alessan, lorsqu'une terrible maladie se répand à toute vitesse sur le continent. Pour nous, lecteurs, c'est l'occasion d'en apprendre toujours plus sur les dragons et le fonctionnement des Weyrs et des Forts, mais aussi sur les Ateliers, peu mentionnés dans la première intégrale.
J'ai été particulièrement touchée par le personnage de Moreta, que j'ai trouvée très attachante. Je trouve que ce tome gomme totalement l'impression que m'avait laissée la première intégrale : à savoir qu'il y avait trop de personnages et qu'on n'avait malheureusement pas le temps d'apprendre à les connaître tous ni de s'impliquer dans leurs aventures. Ce n'est pas le cas ici, loin de là. Le récit ne se présente plus comme une simple chronique, mais suit une véritable intrigue, et elle est passionnante. J'ai adoré !
Histoire de Nerilka se déroule à la même époque, et pour cause : c'est exactement la même histoire que celle de La dame aux dragons, mais racontée du point de vue de Nerilka, l'une des filles survivantes du Seigneur Tolocamp. J'avoue avoir été très déçue, car ce récit ne nous apporte pas grand-chose. On assiste aux mêmes évènements sauf qu'ils sont, cette fois, survolés et Dame Nerilka a beau être une jeune femme attachante, il faut bien dire ce qui est, son point vue n'a pas grand intérêt. Le style d'Anne McCaffrey fait que cela se lit très bien, néanmoins je suis restée dubitative.
Les renégats de Pern se passe au cours du neuvième passage, un peu avant Les dauphins de Pern qui clôturait la première intégrale, et s'intéresse à une partie de la population pernaise dont il est rarement question : les sans-fort. J'aimais assez l'idée de suivre des anti-héros, malheureusement le personnage de Thella est très caricatural et n'a qu'une seule face. Persuadée que sa naissance lui donne droit à certains privilèges, elle devient vite aigrie quand elle réalise que ce n'est pas le cas. Voleuse, tueuse, elle n'a aucune qualité qui puisse la racheter à nos yeux et je n'ai pris aucun plaisir à découvrir ses aventures.
Heureusement, elle n'est pas le seul personnage de cette histoire et d'autres sont bien plus attachants, comme Piémur, Jayge ou Aramina. Pourtant, Anne McCaffrey retombe vite dans ses travers : son objectif ne semble pas tant être de nous raconter une histoire que de nous présenter une fresque historique qui retrace les (re)découvertes des Pernais : exploration du continent méridional et des ruines des Anciens. Ce n'est pas inintéressant, mais je n'ai pas été emportée comme par L'Aube des dragons ou La dame aux dragons, j'ai le sentiment d'être un peu passée à côté.
Le contenu de l'intégrale est donc assez inégal et les incessants changements d'époque n'arrangent pas les choses. On peine à s'attacher aux personnages et, si le voyage est souvent plaisant, il n'est pas toujours très palpitant.
Pocket (2023) - 880 pages - Support papier - Science-fiction, Fantasy
Les habitants de Pern est se pressent au Fort de Ruatha pour célébrer l'intronisation d'Alessan, son jeune seigneur. Moreta, Dame du Weyr de Fort, est de la fête. Elle est sensible aux attentions d'Alessan. Le Passage des Fils doit se terminer dans huit ans. Pour les habitants de Pern, l'obsession du danger se dissipe. On peut faire des projets d'avenir. Puis, sans avertissement, le malheur frappe : une bête meurt. C'est la première victime d'une maladie mystérieuse qui, en quelques semaines, va décimer la population. Moreta puis après elle Nerilka sont prêtes à se sacrifier pour la survie de leur peuple et marqueront durablement la mémoire des Pernais.
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