Second sorcier, de François Baranger

On se retrouve aujourd’hui avec le second tome d’Ars Obscura, la tétralogie napoléonienne de François Baranger. Après un passionnant premier tome d’introduction, que j’avais eu bien du mal à lâcher, nos héros vont, cette fois, devoir se confronter au sorcier d’empire, et ce ne sera pas de tout repos. C’est aussi l’heure de réécrire la bataille de Waterloo : l’épopée de Napoléon prendra-t-elle fin le 18 juin 1815 ou François Baranger aura-t-il complètement réécrit l’histoire ? Découvrez-le dans la France impériale du début du XIXe siècle.

L’intrigue de Second sorcier reprend là où la précédente s’était arrêtée. C’est à nouveau un roman choral où l’alternance des points de vue de personnages qui nous sont désormais bien connus, nous facilite l’immersion. Tandis que Ludwig et Ethelinde poursuivent leur quête de vérité quant aux mystérieuses origines de notre mercenaire chasseur de monstres -et ils ne sont pas au bout de leurs surprises-, les deux armées fourbissent leurs armes. Elles ne sont pas toutes de métal et d’acier. Il y a aussi de la magie, et nos amis russes réservent une petite surprise à ce bon vieil Elégast. Le ton est donné, au rythme des tambours, et sans aucun temps mort. Cela parle de guerre, mais aussi d'espionnage, de voyages entre des mondes parallèles, de destins réunis, d’esprit maléfique réincarné…

Un joyeux mélange qui a le bon goût de tenir parfaitement debout, et ce pour notre plus grand plaisir. J’adore les uchronies, et François Baranger mêle habilement éléments historiques et fantastiques dans un récit à la fois réaliste et baigné de mystère. La période est parfaitement propice à cette ambiance sombre et même un peu glauque, par moment. Soldats, paysans, bohémiens, on y rencontre de tout. Les scènes de bataille sont spectaculaires mais surtout, le scénario est ingénieux, il nous tient en haleine. Bien malin serait celui qui saurait deviner comment tout cela va se terminer !

Un excellent second tome, parfaitement à la hauteur du premier. L’intrigue, prenante, addictive, prend de l’ampleur, avec de nombreuses ramifications dont certaines plutôt inattendues. Elle est plaisante à suivre. De leur côté, les personnages sont bien campés et attachants, même si on se demande encore à quoi certains -deux nouveaux venus notamment- vont bien pouvoir servir dans la suite de l’histoire. Je fais confiance à l’auteur pour nous réserver quelques surprises. La plume et les dialogues sont efficaces. Une lecture divertissante, en somme, dont j’ai vraiment hâte de découvrir la suite.

Note : 

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Ars Obscura, tome 2 : Second sorcier, de François Baranger
Editions Denoël (2023) - 442 pages - Support numérique - Fantasy

1815. Une bataille cruciale se prépare, non loin d'une bourgade nommée Waterloo. Le pouvoir du Sorcier d'Empire s'affaiblit, la conspiration des officiers est sur le point d'éclater et des renseignements alarmants indiquent que la septième coalition pourrait disposer d'une arme secrète. L'empereur Napoléon Ier parviendra-t-il à l'emporter face à ces menaces ? Le sorcier Elégast hésite à continuer de le soutenir, d'autant qu'il perçoit chez les Russes une "présence" aussi indéfinissable qu'inquiétante... De son côté, Ludwig, le mercenaire, cherche à sauver ses amis des griffes de la Garde hermétique, mais il ne peut affronter seul toute une compagnie. Pris entre deux feux, le capitaine Brégante s'efforce de lui apporter son aide tandis qu'il lui faut décider s'il livrera les cristaux d'uchronite au Sorcier d'Empire, sachant le mauvais usage qu'il en fera. L'issue de la bataille qui s'annonce sera-t-elle déterminée par la puissance des forces militaires ou par celle de l'Art Obscur ? Antique confrérie de mages, espions à la solde de l'étranger, comploteurs travaillant à la chute de l'Empereur, secte russe d'adorateurs d'un dieu sanguinaire... Chacun joue son rôle dans cette fresque épique, les uns pour empêcher le monde de sombrer dans les ténèbres, les autres pour l'y plonger.

Le site de l'auteur : https://www.francois-baranger.com/

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