In vino veritas, de Magali Collet & Isabelle Villain

Ces derniers mois, j’ai beaucoup entendu parler du roman Comme une image, de Magali Collet. Je ne l’ai pas encore lu mais je m’avoue très intriguée. Alors quand j’ai aperçu In vino veritas parmi les romans proposés lors de la dernière Masse Critique de Babelio, je me suis dit que j’allais tenter. Et bingo, j’ai été sélectionnée ! C’est un thriller psychologique écrit à quatre mains avec Isabelle Villain, que je n’ai jamais lue non plus. L’occasion de faire d’une pierre deux coups.

Le récit prend place dans le Bordelais, dans la petite ville de Cestas. Fils cadet de vigneron, Mathias est gendarme. Il a épousé son amie d’enfance, Aurélie, galeriste. Au soir du vernissage d’une exposition d’art aborigène australien, la jeune femme est assassinée dans son bureau. L’entrée étant exclusivement sur invitation, les gendarmes en arrivent vite à la conclusion que le coupable fait partie des invités, mais qui aurait pu en vouloir à cette adorable jeune femme à l’avenir tout tracé ?

C’est un roman qui se lit très vite, mais il ne m’a pas vraiment convaincue. Le style est fluide, agréable à lire, l’écriture des deux autrices est complémentaire et on ne fait pas la différence entre ce qui est écrit par l’une ou par l’autre. La thématique abordée, les hommes victimes de violence, est peu représentée dans les romans et aurait pu être intéressante. Malheureusement, on a du mal à y croire. Peut-être parce que, dans ce panier de crabes, aucun personnage n’est franchement sympathique ? Que ce soit la victime, son mari ou les autres, tous ont un mauvais côté dont ils n’ont pas à être fiers.

À moins que ce ne soit parce qu’on devine l’identité du coupable dès la moitié du livre ? C’est vraiment très prévisible et le fait de rendre l’entourage de la victime odieux ne fait que rendre les choses un peu moins crédibles encore. Je regrette que les autrices n’aient pas davantage joué sur l’art aborigène et le fameux syndrome de Stendhal qui leur aurait permis de développer une intrigue bien plus originale et travaillée. Il m’a clairement manqué quelque chose, un peu de complexité et d’envergure.

Secrets, mensonges et trahisons… In vino veritas est un thriller psychologique qu’on nous promettait machiavélique, et que j’ai personnellement trouvé assez attendu. Ce n’est pas une mauvaise histoire en soi, c’est juste qu’elle est sans surprise et que la tension inhérente aux bons thrillers n’était pas au rendez-vous. Une déception…

Note : ☆☆

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In vino veritas, de Magali Collet & Isabelle Villain
Taurnada (2023) - 256 pages - Support papier - Thrillers & Polars

Lors d'un vernissage, une galeriste est assassinée. Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d'une petite commune en plein cœur du vignoble bordelais. Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l'un va dépendre de la détermination de l'autre. Un thriller psychologique délicieusement machiavélique.

Le site des autrices :
https://www.isabellevillain.com/ & https://www.facebook.com/magalicolletauteure/

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