La neige et la cendre, de Diana Gabaldon

Je poursuis ma découverte de la saga avec la première partie du sixième volume, La neige et la cendre. Les tomes précédents m’avaient déjà laissé un sentiment très mitigé, dans le sens où je trouvais qu’il ne s’y passait pas grand-chose et que l’on se rapprochait plus d’une chronique de la vie aux Amériques au XVIIIe siècle que d’un roman d’aventures. Malheureusement, celui-ci ne fait pas exception à la règle, même si j’y ai cru un moment durant la première partie.

On retrouve Claire et Jamie à Fraser’s Ridge, où la guerre d’indépendance n’en finit plus d’approcher. Je reconnais que c’est un peu triste d’écrire cela, mais c’est l'événement annoncé depuis plusieurs tomes, et le temps s’étire en longueur sur des détails qui sont tout sauf passionnants. Certains prétendront que ces intrigues domestiques participent au caractère humain du récit. Mouais, peut-être, à petite dose, je suis d’accord, mais en l’occurrence, je me suis quand même ennuyée une bonne partie du roman.

Pourtant, j’y ai cru à un moment. Claire se retrouve en très fâcheuse posture suite à l’attaque de bandits sur le domaine, et même si ce n’est pas spécialement agréable à lire du fait de ce qu’elle subit, au moins cela apportait-il un peu d’action. L’autrice retombe hélas très vite dans ses travers et la seconde partie bascule à nouveau sur Claire et sa découverte de l’éther, Roger et sa quête d’identité dans ce monde si éloigné du sien, etc. … qui sont autant de problématiques déjà abordées plusieurs fois. Le problème des sagas au long cours comme celle-ci, c’est qu’on finit par bien connaître les personnages, et que s’il ne leur arrive rien, on décroche !

Diana Gabaldon aurait pu s’attacher davantage à la problématique de Fergus et Marsali, qui changeait un peu du quatuor habituel et abordait une thématique intéressante. Mais elle se contente de poser ça là et de passer à autre chose. Quel dommage ! En parcourant quelques chroniques sur ce tome, j’en ai lu pas mal où il était question de la tension qui montait. En ce qui me concerne, je ne l’ai pas du tout sentie monter, ou alors de manière si diffuse que je suis passée à côté !

Une fois de plus, c’est le format audio qui sauve ma lecture - ou mon écoute, plutôt. La performance de Marie Bouvier est toujours à la hauteur et elle incarne bien les différents personnages, sans trop forcer sur sa voix ni paraître ridicule. J’espère juste que les suivants ne seront pas, eux aussi, des tomes de transition parce que ça commence à bien faire !