La voie des ombres, de Brent Weeks

Écrivain américain, Brent Weeks écrit de la fantasy depuis la fin des années 2000. La voie des ombres est son premier roman, premier tome d’une trilogie intitulée L’ange de la nuit. Une quête d’apprentissage comme on en trouve beaucoup en fantasy, et pourtant un agréable moment de lecture, plein d’action et de rebondissements.

Azoth est orphelin, il survit comme il peut dans le Dédale, le quartier le plus mal famé de Cenaria, sous la houlette du Rat, représentant de la guilde et brute de la pire espèce. Il rêve de devenir l’apprenti de Durzo Blint, le meilleur des pisse-culottes de la ville, pour n’avoir plus jamais peur de personne. Le seul problème, c’est que ce dernier s’est toujours refusé à prendre un apprenti, et Azoth devra développer des trésors de ténacité pour le convaincre, pour le meilleur ou pour le pire.

Brent Weeks commence par nous plonger dans une ambiance, celle des bas-fonds de la cité, aux côtés d’un gamin pour le moins attachant. Azoth n’est pas un héros. Quand il partage une miche de pain avec ses amis, il a tendance à garder le plus gros morceau pour lui. Pourtant, il s’obstine à protéger Poupée, une petite fille muette trop jeune pour se débrouiller seule, et c’est finalement un peu grâce à elle qu’il obtiendra son apprentissage. Seulement, devenir pisse-culotte, c’est renoncer à beaucoup de choses, à commencer par tous ces êtres qui nous sont chers et constituent notre principale faiblesse.

C’est donc une quête initiatique que nous propose Brent Weeks, une quête pleine de rebondissements plutôt bien pensés. L’univers est sombre, avec des morts en veux-tu en voilà, et d’autres joyeusetés du même acabit. Les personnages aussi sont assez glauques quand on y pense, la vie ne les a pas épargnés, elle les a endurcis et, s’ils sont très classiques, pour ne pas dire clichés, l’auteur réussit le tour de force de nous les rendre attachants. L’intrigue n’est pas non plus d’une originalité fracassante, mais là encore, elle est parfaitement orchestrée et il nous embarque avec facilité.

La magie est finalement assez peu présente dans ce tome, bien qu’elle soit l’un des enjeux principaux du récit et de ses suites, on le devine, car l’intrigue a aussi une dimension politique et même géopolitique. La guerre se profile et notre apprenti assassin va se retrouver mêlé, bien malgré lui, à quelque chose qui le dépasse de loin. Encore un ressort très classique en fantasy, me direz-vous, mais l’ensemble est porté par une plume efficace et, malgré quelques longueurs en troisième quart, on se surprend à tourner les pages de plus en plus vite pour connaître le dénouement. Un moment de lecture fort sympathique.

Note : 

Plus d'informations

L'Ange de la Nuit, tome 1 : La voie des ombres, de Brent Weeks
Milady (2011) - 694 pages - Support papier - Fantasy

Le tueur parfait n'a pas d'amis, il n'a que des cibles. Pour Durzo Blint, l'assassinat est un art et il est l'artiste le plus accompli de la cité, grâce à des talents secrets hérités de la nuit des temps. Pour Azoth, survivre est une lutte de tous les instants. Le petit rat de la guilde a appris à juger les gens d'un seul coup d'œil et à prendre des risques - comme proposer à Durzo Blint de devenir son apprenti. Mais pour être accepté, il doit commencer par abandonner son ancienne vie, changer d'identité, aborder un monde d'intrigues politiques, d'effroyable dangers et de magies étranges, et sacrifier ce qui lui est le plus précieux...

Le site de l'auteur : https://www.brentweeks.com/

2 commentaires

  1. C'est ma saga préférée de l'auteur ! J'aime beaucoup son univers et sa plume.

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    1. C'était ma première excursion dans son univers et j'ai passé un moment très plaisant ! :)

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