L'heure des fous, de Nicolas Lebel

Première excursion dans l’univers de Nicolas Lebel avec le tout début de la saga dédiée au Capitaine Mehrlicht, L’heure des fous. Un premier roman, un polar (trop) classique qui laisse un sentiment mitigé, avec des héros assez clichés au service d’une intrigue qui peine à décoller.

Un SDF se fait poignarder par ses semblables gare de Lyon, à Paris. La police ne tarde pas à se rendre compte qu’il s’agissait en réalité d’un journaliste infiltré ayant, par le passé, déjà dénoncé l’absence de réaction du gouvernement face à la problématique des sans-abri. Le capitaine Mehrlicht et son équipe sont mandatés pour élucider ce crime. Leur enquête les mènera bien plus loin qu’ils ne s’y attendaient, dans les égouts de la capitale, sur les traces de Napoléon III.

C’est toujours le même problème avec moi : quand je n’accroche pas aux personnages, je n’accroche pas au roman. Nous avons là : un capitaine qui jure comme un charretier et se sert de son stagiaire comme souffre-douleur ; un lieutenant épris de justice, capable de citer par cœur le code pénal, mais qui règle les problèmes à coups de poing américain ; une lieutenante presque transparente, incapable d’imposer son statut de flic à part entière à son supérieur ; et un bleu maltraité qui subit en silence ou presque. Plus classique, tu meurs ! Si les deux premiers m’ont tapé sur les nerfs, je crevais d’envie de secouer les deux autres. Compliqué…

De son côté, l’intrigue n’est pas inintéressante, mais j’avais parfois le sentiment que l’auteur courait après plusieurs lièvres à la fois, comme s’il ne savait pas très bien quelle direction prendre ou voulait toutes les prendre en même temps. La cause des sans-abri, le terrorisme, l’intervention des politiques dans le travail de la police ? Le tout mâtiné de références littéraires et historiques un brin maladroites. Un joyeux mélange pas si joyeux que ça, qui donne une impression de surenchère et fait qu’on a un peu du mal à y croire.

Un roman aussi vite oublié que lu, je le crains. Même en passant outre la gouaille agaçante du capitaine Mehrlicht, il m’a manqué ce petit frisson que savent si bien me procurer des auteurs comme Maxime Chattam, Cédric Sire ou encore Ghislain Gilberti. On n’est pas du tout dans le même registre, et sans m’être franchement ennuyée, j’ai été tout sauf transportée par l’intrigue. Je suis censée lire le tome 2 le mois prochain pour un challenge, pas sûre d’en avoir très envie…

Note : ☆☆

Plus d'informations

Capitaine Mehrlicht, tome 1 : L'heure des fous, de Nicolas Lebel
Editions Marabout (2014) - 352 pages - Support numérique - Thrillers & Polars

Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard... Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous...

2 commentaires

  1. À par la Cour des miracles, je n'ai plus aucun souvenir de ce livre. C'est dire à quel point je ne me suis pas attachée aux personnages, comme toi finalement.

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