Hidden pictures, de Jason Rekulak

Le mois d’octobre est non seulement le mois de l’imaginaire, mais aussi celui qui précède Halloween. La tradition, au sein de la booksphère, est donc de lire des romans qui font peur. L’Imag’In Café propose, à cette occasion, une lecture commune sur un thème précis et, cette année, le thème était : fantôme. Je n’avais pas envie de me lancer dans une énième histoire de maison hantée. C’est un genre qui a du mal à se renouveler, je trouve, alors j’ai choisi Hidden Pictures et son… petit garçon hanté !

C’est l’histoire de Mallory Quinn, une jeune femme qui sort d’une cure de désintoxication et qui se fait engager comme baby-sitter par Ted et Caroline Maxwell, pour s’occuper de leur petit garçon de cinq ans pendant tout l’été. Entre elle et lui, cela fonctionne immédiatement. Teddy est un gamin solitaire et attachant, qui passe tout son temps à dessiner. Jusqu’au jour où ses œuvres deviennent beaucoup plus sombres, bien trop pour un enfant de son âge.

On s’attache très facilement à Mallory. Bien loin des jeunes héroïnes de son âge, elle a des problèmes et elle lutte de toutes ses forces pour s’en sortir, retrouver une vie saine et équilibrée. La relation qu’elle noue avec Teddy est vraiment touchante et ces deux personnages très réussis font toute la différence. Parce qu’on a vraiment envie qu’elle comprenne ce qui se passe et sauve ce petit garçon fragile, dont les parents sont si cartésiens qu’on a parfois envie de les secouer tant on les trouve bornés.

Du côté de l’intrigue, elle est plutôt bien pensée. Les dessins de Teddy qui parsèment le récit apportent un vrai plus et nous permettent de mieux visualiser les scènes décrites par Jason Rekulak. Et pour une fois, ils sont clairement visibles, même en numérique. Merci à Bragelonne pour cette attention, elle est assez rare pour être signalée. Je n’en peux plus de tous ces ebooks où les cartes et autres illustrations ne sont pas ajustées au format numérique. Car une liseuse n’est ni un smartphone ni une tablette, on ne peut pas zoomer, ce serait bien d’y penser.

Bref, revenons-en à l’intrigue. J’ai eu un petit coup de mou au début de la seconde moitié du roman. Je trouvais que l'intrigue était décidément trop prévisible mais le dernier retournement de situation m’a juste scotchée. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Tout bascule, et ce final donne une tout autre dimension à ce roman. Bon, cela n’a pas été le grand frisson que j’attendais mais une lecture très sympathique, tout à fait propice à cette période de l’année. Tentez l’aventure !