Le crépuscule de Briareus, de Richard Cowper


Vous connaissez les éditions Argyll ? Peut-être pas encore, il est plus que temps de vous en parler ici. C’est une maison d’édition toute récente, basée à Rennes, qui souhaite mettre en avant les auteurs dans la chaîne du livre et rien que pour ça, ils méritent que l’on parle d’eux ! Je suis tombée sous le charme de leur façon de voir les choses, de leur dynamisme, de leur gentillesse, des couvertures de leur graphiste Xavier Collette et depuis quelques jours... de leurs parutions ! Ils m’ont fait confiance avec Le crépuscule de Briareus, de Richard Cowper, à paraître le 18 mars prochain, et j’ai beaucoup aimé.

C’est un roman de science-fiction qui date de 1974, paru en France pour la première fois en 1976, et qui a, à l’occasion de cette réédition, bénéficié d’une nouvelle traduction. Je n’avais jamais rien lu de Richard Cowper avant, c’était donc pour moi une découverte totale. En 1983, la supernova Briareus Delta, située à 132 années-lumière de la Terre, explose. À l’échelle de l’univers, c’est juste la porte à côté alors autant dire que notre petite planète bleue va en subir les effets directs. Non seulement le climat est complètement perturbé (typhons, tornades puis gigantesque vague de froid) mais pire encore : l’humanité ne tarde pas à s’apercevoir qu’elle est devenue stérile !

On est clairement dans un roman post-apocalyptique même si la civilisation n’est pas encore tout à fait anéantie. L’extinction est en marche et comme on peut s’y attendre, elle bouscule pas mal de choses. Le récit nous est raconté par Calvin Johnson, professeur d’Anglais, qui a vécu une drôle d’expérience suite à l’explosion. Il nous relate les événements, la manière dont il les a perçus, ses inquiétudes pour l’avenir, l’apparition d’une onde "zêta" dans le cerveau de certaines personnes et ses conséquences. Un homme dont je me suis sentie étrangement proche, dont les réflexions faisaient souvent écho en moi.

Car si le récit ne manque pas de dynamisme, il fait aussi la part belle à l’introspection, à la littérature ou à la poésie, et ce n’est pas dérangeant, loin de là. Il soulève des questions que je trouve très actuelles sur le sens de la vie, jusqu’où on est prêt à aller pour la préserver, les expérimentations, sur l’environnement et l’écologie aussi. Bref, j’ai trouvé qu’il avait fort bien vieilli et je suis très contente de l’avoir lu. Un seul petit bémol pour le final, un poil trop rapide à mon goût. Pourquoi ?

Au final, une lecture prenante et plaisante que je recommande bien volontiers aux amateurs de science-fiction comme aux autres, je me suis régalée. Un énorme merci aux éditions Argyll pour cette très belle découverte !

Note : ★★★☆

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Le crépuscule de Briareus, de Richard Cowper
Editions Argyll (2021) - 350 pages - Support papier - Science-fiction

Les étoiles meurent aussi... Suite à l’explosion de la supernova Briareus Delta, située à 132 années-lumière, la vie humaine est complètement chamboulée sur Terre. Alors que se succèdent tempêtes et typhons, prémices d’une nouvelle ère glaciaire, l’humanité se découvre soudain stérile. Les unes après les autres, les sociétés humaines s’écroulent, victimes de dérives autoritaires autant que d’un effondrement philosophique… Car que faire dans un monde sans avenir, vidé du rire des enfants ? Réfugiés dans le sud de l’Angleterre, Margaret et Calvin survivent tant bien que mal. Jusqu’au jour où ils découvrent une petite communauté isolée où vit Elizabeth, étrange jeune femme issue de la Génération du Crépuscule. Dans cet enfer blanc, vierge de tout espoir, serait-ce elle la clef de la survie ?

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