Gwendy et la boîte à boutons, de S. King et R. Chizmar


On se retrouve ce dimanche avec une novella écrite à quatre mains par Stephen King et Richard Chizmar. Si l’on ne présente plus le premier, le second m’était complètement inconnu mais après quelques petites recherches, il s’avère que c’est un nouvelliste reconnu outre Atlantique. Cette collaboration ne pouvait donc faire que des étincelles ! Gwendy et la boîte à boutons se savoure comme une gourmandise. C’est une histoire fantastique toute simple qui se déroule à Castle Rock, la ville la plus noire que King ait jamais inventé.

On y suit les pas de la jeune Gwendy, 12 ans, légèrement enrobée, qui décide pour son entrée au collège de perdre tous ces kilos superflus qui lui pourrissent la vie et incitent ses camarades à l’appeler Bibendum. Alors tous les jours, elle grimpe en courant les Marches des Suicidés. Jusqu’à ce qu’un inconnu en costume et petit chapeau noir lui offre une curieuse boîte à boutons. Dès le quatrième de couverture, ça sent le King à plein nez ! Une enfant perdue et maltraitée, un drôle de bonhomme, un objet magique et des choix à faire… Si cela ne vous rappelle pas Bazaar, c’est que vous ne l’avez pas lu !

J’ai lu cette histoire d’une seule traite et je pense que ceux qui apprécient les nouvelles de King en général vont également aimer celle-ci. Comme toute bonne nouvelle qui se respecte, elle vous emporte dès les premières lignes et vous n’arrivez plus à la lâcher. Il pourrait se passer à peu près n’importe quoi et on a vraiment hâte de découvrir comment tout cela va mal tourner. Car il est évident que cela va mal tourner. Et l’on est d’autant plus inquiet que Gwendy est une gamine très attachante, à laquelle on s’identifie si facilement. On se demande sans cesse ce que l’on aurait fait à sa place, si ses choix sont les bons, quelle catastrophe ils vont enclencher.

Cette boîte à boutons a un peu joué pour moi le rôle de machine à voyager dans le temps. J’ai eu le sentiment de remonter dans le passé et de retrouver les anciens écrits de mon auteur fétiche. Ceux dont des enfants mal dans leur peau sont les héros, ceux qui se déroulent dans ces petites villes américaines populaires où il se passe des choses étranges. La particularité ici réside sans doute dans le fait qu’au final, on ne sait pas vraiment à quel camp appartient la boîte à boutons. Entre de bonnes mains, elle fait le Bien, ou en tous cas pas le Mal, mais entre de mauvaises… J’ai hâte de découvrir Elevation, une nouvelle annoncée au mois d’octobre aux Etats-Unis, et qui serait une suite à cette histoire.

Note : ★★★★☆

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Gwendy et la boîte à boutons, de Stephen King et Richard Chizmar
Editions Le Livre de Poche (2018) - 160 pages - Support numérique - Fantastique & Horreur

Trois chemins permettent de gagner Castle View depuis la ville de Castle Rock : la Route 117, Pleasant Road et les Marches des suicidés. Comme tous les jours de cet été 1974, la jeune Gwendy Peterson a choisi les marches maintenues par des barres de fer solides qui font en zigzag l’ascension du flanc de la falaise. Lorsqu’elle arrive au sommet, un inconnu affublé d’un petit chapeau noir l’interpelle puis lui offre un drôle de cadeau : une boîte munie de deux manettes et sur laquelle sont disposés huit boutons de différentes couleurs. La vie de Gwendy va changer. Mais le veut-elle vraiment ? Et, surtout, sera-t-elle prête, le moment venu, à en payer le prix ? Tout cadeau n'a-t-il pas sa contrepartie ?

Site de l'auteur : https://www.stephenking.com/ et http://richardchizmar.com

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