Titre : La tour d'El-Bab Auteur : Bryan Perro Cycle : Amos Daragon - Tomes : 5 & 6 Date de sortie : 26 juin 2008 EAN : 9782749908762 |
Présentation de l'éditeur :
Amos Daragon, un brillant garçon de douze ans, devient malgré lui le premier élu de la nouvelle génération des porteurs de masques. Aidé de son ami Béorf Bromanson, Amos parcourt des contrées étranges peuplées de créatures légendaires à la recherche des masques de pouvoir. Emmerkar, grand prêtre des terres de la Sumérie et Aratta, roi du Dur-Sarrukin, décident d'unir leurs forces pour créer un monument digne de la puissance d'Enki, leur dieu. Ils ébauchent les plans d'une tour si haute qu'elle serait visible des plus lointains territoires barbares jusqu'aux cités d'Orient. Afin de retrouver sa mère, Frilla, et son maître Sartigan, Amos Daragon entreprend un long voyage sur le fleuve Volf en direction de la Sumérie. Accompagné de son fidèle partenaire, Béorf, et de ses amies Lolya la nécromancienne et Médousa la gorgone, Amos entend bien libérer sa mère de l'esclavage et arrêter la folie des Sumériens, qui menace de faire basculer le fragile équilibre du monde dans un chaos cosmique.
Ma critique :
Avec ce nouveau recueil contenant les volumes 5 & 6 des aventures d'Amos Daragon, Bryan Perro emmène de nouveau nos pré-ados à la découverte de notre mythologie au cours d'une histoire parsemée de références religieuses. Il s'inspire cette fois de la mystérieuse Tour de Babel évoquée dans la Génèse - celle que les premiers hommes auraient entrepris de construire pour atteindre le ciel avant d'être interrompus par Dieu -, mais également du dieu des eaux souterraines qui coulent entre la surface de la terre et les Enfers, Enki, et des dix plaies d'Egypte.
Si ces références dénotent sans doute d'un certain travail de recherche, j'avoue que personnellement, elles m'agacent, pour la simple et bonne raison qu'elles sont beaucoup trop appuyées ! Jusqu'au titre du livre lui-même : La tour d'El-Bab ! A la longue, je commence à avoir sérieusement l'impression que Perro n'invente rien, qu'il se contente de détourner des créatures, des lieux et mêmes des évènements pré-existants. Alors effectivement, pour nos enfants qui n'ont pas forcément la culture et le recul nécessaires, il est facile de passer pour un génie ! N'empêche...
Amos Daragon gagnerait d'autre part à bénéficier de davantage de profondeur. Du petit malin arrogant des premiers tomes, on passe à un personnage assez superficiel, doté de pouvoirs magiques grâces à ses fameux masques dont il use sans aucune formation ni pondération. Littérature jeunesse ne rime pas forcément avec superficialité. J'aurais aimé que l'auteur prenne le temps d'un peu plus d'introspection, ça ne nuierait pas au rythme de son histoire, pas plus qu'à l'intérêt que lui porte nos enfants. D'autant plus que dans la seconde partie, les morts se succèdent à un rythme effrené sans que cela paraisse ne choquer personne !
Une très grosse déception qui, de nouveau, risque de me faire aborder la suite avec inquiétude. Peu mieux faire, j'en suis persuadée !
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