On se retrouve aujourd’hui avec la chronique de L’énigme de la chambre 622, de Joël Dicker. J’avais été assez déçue par son roman précédent, dont les facilités m’avaient laissée pour le moins dubitative, pour ne pas dire carrément agacée. Autant dire que je l’attendais au tournant avec celui-ci, espérant malgré tout qu’il ait retrouvé l’inspiration de La vérité sur l’affaire Harry Quebert ou encore Le livre des Baltimore. Bon, malheureusement, c’est raté, je suis à nouveau passée complètement à côté.
Pour commencer, je n’ai pas compris quel besoin avait eu l’auteur de se mettre lui-même en scène et de nous faire tout un sketch avec feu son éditeur, Bernard De Fallois. Certes, ce brave homme est décédé et c’est bien triste, soit, mais l'hommage est tellement appuyé que ça en devient lourd. Cela n’a aucun rapport avec l’intrigue et je m'en serais bien passée !
Pour commencer, je n’ai pas compris quel besoin avait eu l’auteur de se mettre lui-même en scène et de nous faire tout un sketch avec feu son éditeur, Bernard De Fallois. Certes, ce brave homme est décédé et c’est bien triste, soit, mais l'hommage est tellement appuyé que ça en devient lourd. Cela n’a aucun rapport avec l’intrigue et je m'en serais bien passée !
Nous avons donc Joël Dicker himself qui se rend dans un hôtel à Verbier, dans les Alpes suisses, passer quelques jours de vacances. Une fois sur place, il se rend compte que le numéro de la chambre 622 a été remplacé par le numéro 621 bis. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu un meurtre dans la 622 ! Je vous passe mes réflexions sur l'originalité du truc et surtout l’imparable logique de la chose, sachant que c’était quand même le meilleur moyen pour attirer l’attention des clients sur cette fameuse chambre. Bref, sous l’impulsion d’une certaine Scarlett tombée du ciel, notre écrivain se met en tête d’écrire sur cette affaire.
Et cette affaire, c’est l’histoire d’un dénommé Macaire Ebezner, en théorie unique héritier de la banque du même nom, qui se voit spolié de ses droits par son propre père le jour où il décide de changer les règles de la succession. À sa mort, la présidence de la banque n’ira plus à son fils de manière automatique. Le nouveau président sera élu au mérite par les quatre membres d’un conseil qui ne pourront s’élire eux-mêmes. Et bien sûr, en termes de mérite, Macaire est au ras des pâquerettes, contrairement à son principal rival, Lev, talentueux et bosseur.
La construction du roman est assez particulière, avec de nombreux flashbacks qui remontent à l’époque du meurtre et d’autres bien avant ça, dans le passé des différents personnages. Ce n’est pas très difficile à suivre, là n’est pas le problème, c’est juste que je me suis passablement ennuyée tant l’auteur tourne autour du pot. En dehors de Lev -et encore, pas sur la fin-, les personnages ne m’ont inspiré aucune empathie. Macaire est d’une naïveté qui frise la bêtise et on a bien du mal à croire à sa double vie. Les femmes ne sont là que pour servir de faire-valoir à tous ces financiers, ainsi qu’à monsieur l'écrivain. Sans parler de l’accent de la bonne à tout faire albanaise dont on se moque du début à la fin à grands coups de “Médème” et “Moussieu”.
Sérieusement ? Est-ce réellement là l’auteur dont le deuxième roman avait été récompensé par un prix de l’Académie française et par le Prix Goncourt des lycéens ?
Je vais avoir bien du mal à m’en remettre ! Cerise sur le gâteau, le dénouement est tellement tiré par les cheveux que c’en est presque risible. L'auteur n'en finit plus de donner dans la surenchère pour complexifier son intrigue qui, au final, n'a pas grand intérêt. Entre redondances, incohérences et facilités, le tout saupoudré d'une petite dose de racisme et de sexisme pour pimenter la chose, ce roman n’aura été pour moi qu’une gigantesque déception.
Note : ★★☆☆☆
L'énigme de la chambre 622, de Joël Dicker
Editions De Fallois (2020) - 590 pages - Support numérique - Thrillers & Polars
Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais. Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier ? Avec la précision d’un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.
Site de l'auteur : https://joeldicker.com/
Editions De Fallois (2020) - 590 pages - Support numérique - Thrillers & Polars
Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais. Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier ? Avec la précision d’un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.
Site de l'auteur : https://joeldicker.com/
2 commentaires
Ah mince... Je l'ai dans ma PAL !
RépondreSupprimerJ'attends la chronique de Piplo avec qui je l'ai lu, mais je crois savoir que ça n'a pas été une réussite pour elle non plus. Je pense que je vais tout bonnement cesser de le lire en fait, je n'y prends plus aucun plaisir. Merci de ton passage, Zina.
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