La décrue

Titre : La décrue
Auteur : Robin Hobb

Cycle : Les Cités des Anciens - Tome : 4
Date de sortie : 12 octobre 2011
EAN : 9782756404288

Présentation de l'éditeur :
À la suite de la crue catastrophique qui a frappé l’expédition, les survivants se retrouvent et s’efforcent de reconstituer un groupe cohérent, malgré les disparitions ; de nouvelles relations se forment, inattendues ou inespérées, d’autres poursuivent une évolution cahoteuse et malaisée, comme les dragons malformés qui continuent de grandir et de rêver de devenir un jour les maîtres du ciel, de la terre et de la mer. Dans un volume riche en surprises et en rebondissements, Robin Hobb approfondit encore sa peinture des humains, des dragons et de leurs relations difficiles, mais porteuses d’espoir en avenir meilleur.

Ma critique :
Tous ceux qui apprécient les ouvrages de Robin Hobb s'accordent à dire qu'elle a un véritable don pour jouer avec les relations humaines. Une fois de plus, cet ouvrage en est la preuve éclatante, et j'irai même jusqu'à dire que c'est son principal intérêt. Après le passage de la vague, les dragons, leurs gardiens et l'équipage du Mataf poursuivent tant bien que mal leur quête de la cité disparue des Anciens : Kelsingra. Mais qu'ils l'atteignent ou pas, j'ai envie de dire que ce n'est pas l'important ici.

Ce qui importe en revanche, c'est la manière dont les personnages évoluent, face aux évènements. Les dragons pour commencer, qui prennent de l'assurance. Ils n'ont plus grand chose en commun avec les petites créatures fragiles et, disons le, pitoyables, qu'ils étaient au début de cette histoire. Ils gagnent peu à peu en autonomie, leur caractère s'affirme, ils finissent par en imposer et se comporter en véritables dragons, gagnant ainsi le respect de leurs gardiens, mais aussi de l'équipage du Mataf.

Les gardiens, parlons-en ! Thymara est toujours au centre de notre attention. Elle refuse catégoriquement qu'on lui impose un choix, et les tensions ne font que croître au sein du groupe. Elle change physiquement, dans la douleur, et son humeur s'en ressent. Les conflits avec Sintara, sa dragonne, se multiplient dans la violence. Et parallèlement à ça, elle grandit, elle prend conscience que les règles édictées par le passé ne l'étaient pas sans raison, et qu'il est illusoire de vouloir les abolir complètement.

De leur coté, Alise et Sédric évoluent en parallèle. Si la vérité, qui finit toujours par éclater de la plus affreuse des manières possibles, creuse temporairement un gigantesque faussé entre eux, elle est également la base qui peut leur permettre de se reconstruire. L'un comme l'autre doivent la regarder en face, et faire des choix difficiles. L'équipage et le Mataf lui-même prennent de la substance dans ce volume, et le voyage prend des allures de quête initiatique.

Au final, je me suis laissée charmer sans aucun scrupule, la magie de la plume de Robin Hobb opérant encore et toujours. Les amateurs du Désert des Pluies trouveront peut-être que cette épopée manque un peu d'originalité et de nouveauté, mais à chaque nouvel écrit dans cet univers, Hobb lui donne plus de substance, de réalité, de vie. La fin de La décrue laisse présager de grands changements, et j'ai vraiment hâte de les découvrir, tout comme d'apprendre ce qu'il va advenir de tous nos héros.

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