On se retrouve aujourd’hui avec le final de la trilogie de Dark Academia de Naomi Novik, Scholomance. Le second volet m’avait moins emballée que le premier, malgré un dénouement très addictif, et j’étais donc un peu méfiante à l’égard de cette conclusion, je ne savais trop à quoi m’attendre et je craignais la déception. Rassurez-vous, c’est un quasi sans faute que l’autrice nous propose ici. Attention, spoilers dans la suite, car je ne vois pas comment faire une chronique des Enclaves dorées sans mentionner au moins en partie ce qui s’est passé dans Promotion funeste.
On retrouve donc Galadriel à l’endroit où on l’avait quittée, c’est-à-dire de retour dans la communauté de sa mère au Pays de Galles, après avoir extrait tout le monde de l’école et fait basculer cette dernière dans le néant. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si Orion n’avait pas délibérément choisi de ne pas sortir pour affronter la gueule béante qui lui fonçait dessus la dernière fois qu’elle l’a vu. Autant dire qu’El vit très mal sa disparition, entre détresse, culpabilité et colère. De quoi balayer tous ses projets d’avenir, à construire des enclaves indépendantes où chaque sorcier qui le souhaite aurait sa place.
Dans ce dernier tome, les enjeux évoluent encore. Il n’est plus seulement question d’essayer de faire en sorte de sortir vivante de la Scholomance, mais désormais d’envisager son avenir, tout en ne devenant jamais la maléficienne que son arrière-grand-mère avait prophétisé qu’elle deviendrait. Et ça ne va pas être simple car, outre le sort d’Orion, les attaques d’enclaves sont de plus en plus nombreuses… Naomi Novik ne déçoit pas, elle regroupe avec habileté tous les fils de son intrigue pour tisser un dénouement vraiment à la hauteur. Toutes les questions jusqu’ici demeurées en suspens trouvent réponse.
Si certains passages m’ont paru un peu longuets dans la première partie, le rythme s’accélère très vite dans la seconde et l’autrice enchaîne les rebondissements et les révélations. Qu’est-il advenu d’Orion ? Quel sorcier attaque les enclaves et pour quelle affreuse raison ? El va-t-elle vraiment devenir maléficienne ? Les réponses sont extrêmement bien pensées et parfaitement cohérentes avec les deux tomes précédents. L’autrice savait ce qu’elle faisait, et ce depuis le tout début, et j'adore quand ça se passe comme ça !
Alors oui, il y a quelques facilités, je ne vais pas prétendre le contraire, mais elles sont compensées par tant de bonnes choses qu’on passe aisément dessus. Je me suis laissée emportée et je me suis régalée. Pour moi, ce dernier opus est une réussite totale qui clôt en beauté une trilogie sympathique et originale, aux personnages attachants et bien construits. J’en ressors conquise !
Editions Pygmalion (2024) - 410 pages - Support numérique - Fantasy
La seule chose dont on ne parle jamais quand on a est à Scholomance, c’est de ce qu’on fera quand on en sortira. Même le plus riche des enclavés ne tenterait pas le destin de cette façon. Mais c’est tout ce dont nous rêvons : franchir les portes en vie. Le rêve impossible est devenu réalité. Je suis sortie, et je n’ai même pas eu à me transformer en une monstrueuse sorcière des ténèbres pour y parvenir. Nous avons sauvé la promotion, rendu la terre sûre pour tous les sorciers et apporté la paix et l’harmonie dans toutes les enclaves. Ha, je plaisante ! En fait, tout a mal tourné...
Le site de l'autrice : https://www.naominovik.com/
2 commentaires
J'étais un peu dubitatif - à tendance négatif - sur cette trilogie à la sortie du premier tome mais finalement je pourrais bien lui donner sa chance, ça a l'air de valoir le coup.
RépondreSupprimerLe tome 2 m'a moins emballée, mais j'ai bien aimé le premier et beaucoup le troisième ! Oui, je pense que la saga mérite qu'on lui laisse sa chance ! ;)
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