La part de l'ange, de Maria Adolfsson

Retour sur l’archipel du Doggerland avec le second volet des aventures de l’inspectrice Karen Eiken dans La part de l’ange, de Maria Adolfsson. J’avais été séduite par Faux pas, notamment l’atmosphère qui se dégageait de ces îles imaginaires créées par l’autrice, un lieu assez intrigant de part son décor, son climat et ses traditions nordiques. J’avais donc hâte de découvrir la suite.

Comme souvent avec les polars où l’on suit un enquêteur le temps de plusieurs romans, celui-ci peut être lu de manière indépendante du premier, même si j’aime autant commencer par le commencement. On retrouve Karen alors qu’elle se remet des événements passés et fête Noël avec ses proches. Si l’idée paraît séduisante, notre héroïne aspire pourtant à retrouver sa sacro-sainte solitude et un coup de fil de son supérieur va l’y aider. Un accident à eu lieu au nord de l’archipel, on l’envoie s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un meurtre. Ou au contraire, s’assurer que c’en est un !

Si j’ai plutôt bien aimé ce qui se passe dans ce roman, j’avoue avoir été moins prise, moins happée par les événements que dans le précédent opus, et ce pour la simple et bonne raison que l’enquête n’est pas totalement au cœur de l’intrigue. Non qu’elle ne soit pas plaisante à découvrir, loin de là, mais elle nous dévie d’un sujet qui aurait pu s’avérer passionnant. Car notre héroïne est originaire de la région où se déroulent les faits. Une partie de sa famille paternelle y vit encore, et semble en savoir bien plus qu’elle ne veut le reconnaître. Pourtant, au lieu d’explorer à fond cette piste, l’autrice s’intéresse aux problèmes conjugaux de l’une des meilleures amies de Karen.

Pas inintéressant, mais pas non plus ce pour quoi j’étais là ! Malgré cela, l’atmosphère est toujours aussi bien décrite, glaciale. On perçoit la neige qui tombe à gros flocons comme si on y était, les relations un peu tendues entre Karen et la police locale, ce besoin toujours si pressant de solitude, lié à son passé, malgré son amour ou son amitié pour ses proches. Les différents personnages sont bien campés et on ressent très vite de l’empathie pour plusieurs d’entre eux. Et bien qu’elle passe parfois au second plan, l’intrigue est plutôt bien fichue et assez addictive.

Un roman qui se lit vite, à l’atmosphère très réussie. Des personnages attachants et une intrigue bien ficelée en font un thriller efficace. On pourra regretter que l’autrice se disperse un peu mais cela reste plaisant à lire, et j’ai passé un moment sympathique. Pas de regret !

Note : 

Plus d'informations

Doggerland, tome 2 : La part de l'ange, de Maria Adolfsson
Editions Denoël (2021) - 448 pages - Support Papier - Thrillers & Polars

Tandis que les festivités de Noël battent leur plein, un cadavre est retrouvé près d'un bassin minier de Noorö, l'île la plus au nord de l'archipel du Doggerland. Ce qui ressemble au premier abord à un accident se révèle être un meurtre savamment dissimulé. Heureuse d'avoir une bonne raison d'échapper à des fêtes de famille déprimantes, l'inspectrice Karen Eiken Hornby se lance dans l'enquête. La veille du Nouvel An, un autre crime est commis, cette fois en lien avec la distillerie de whisky locale. Les choses se compliquent lorsque Karen prend conscience que ses proches semblent en savoir plus qu'il ne le faudrait sur les deux affaires. Des secrets de familles, dans une nature toute-puissante. La Part de l'ange se savoure comme un bon whisky.

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