Le serment orphelin, de Pierre Grimbert

Il y a plus d'un siècle, un homme étrange du nom de Nol visita tous les rois du monde connu. Personne ne sut jamais pourquoi mais il emmena avec lui les Sages désignés par les monarques pour un voyage mystérieux vers l'île de Ji. Ce qu'ils firent et qu'ils virent là-bas, sur cette île déserte et désolée, nul ne le sait. Les survivants emportèrent leur secret dans la tombe… Le passé a rattrapé les descendants des Sages, assassinés l'un après l'autre. Ceux qui échappent au massacre se mettent en route pour Ji. Car là-bas se trouve la réponse…

J’ai découvert le premier tome du Secret de Ji, la saga de fantasy de Pierre Grimbert, en 2011. Depuis, je ne cesse de me dire qu’il faut absolument que je poursuive ma lecture mais vous savez comment c’est : les nouveautés priment sur les anciennes sagas et le temps passe. Mon astuce, dans ces cas-là, c’est la version audio ! J’ai recommencé au début, mes souvenirs étant très vagues, et me voici donc aujourd’hui avec un retour à vous proposer sur le tome 2 : Le serment orphelin. On y suit toujours les héritiers dans leur fuite éperdue des Züu et leur quête du commanditaire de ces derniers.

La première partie du roman est assez lente. Nos amis se sont réfugiés pour quelques décades dans le repère d’un trafiquant et l’auteur en profite pour travailler un peu plus ses personnages, notamment les plus jeunes : Yan et Léti. Tandis que le premier se découvre magicien et entre en apprentissage auprès de Corenn, la seconde apprend à se battre avec Grigan. Entre leurs leçons respectives et les discussions stratégiques pour échapper aux Züu, on fait plus ample connaissance avec les personnages et, peu à peu, on s’attache à eux. Ce tome voit d’ailleurs l’arrivée d’une nouvelle héritière, Lana, qui apporte une dimension plus théologique à cette histoire.

La seconde partie est peut-être un peu plus dynamique, puisque nos héros se remettent en route. C’est l’occasion de réaliser, une fois encore, à quel point l’univers imaginé par Pierre Grimbert est riche. Il a, de toute évidence, effectué un énorme travail de worldbuilding sur cette saga, et on ne fait qu’effleurer toutes les possibilités de ce monde. Lieux, peuples et castes, créatures, religion, magie, il y a tellement de choses que ça en donnerait presque le tourni ! Du côté de l’intrigue, en revanche, j’ai trouvé ça un poil longuet. La quête des héritiers n’avance pas beaucoup même si l’on finit, dans les toutes dernières pages, par obtenir des informations capitales.

Si l’ensemble peut paraître très classique, il n’en reste pas moins sympathique malgré quelques petites longueurs. L’auteur préserve bien le suspens en nous proposant un final à la fois plein de révélations et de mystères, ce qui ne fait qu’amplifier notre envie de découvrir la suite. Je me lance dès à présent dans L’ombre des anciens, en audio toujours.