Les Ventchanteuses, de Megan Lindholm


Si je suis une grande fan des romans de Robin Hobb, j’ai souvent plus de mal avec ceux qu’elle a écrits sous le pseudonyme de Megan Lindholm. Peut-être parce qu’ils sont plus anciens et que son style était moins aiguisé. Les Ventchanteuses, deuxième tome de la saga Ki & Vandien, n’aura pas fait exception à la règle. Je l’ai lu sans réel déplaisir mais sans passion non plus, et je l’aurai sans doute oublié d’ici quelques semaines à peine, malheureusement.

Après les harpies du premier tome, c’est cette fois aux ventchanteuses que vont se confronter nos deux héros, Ki et Vandien. Magiciennes ayant renoncé à leur humanité, elles subissent d’étranges mutations physiques (elles se couvrent d’écailles, notamment) en échange desquelles elles contrôlent le vent et déclenchent des tempêtes. Un peuple fascinant sur lequel l’autrice reste pourtant bien trop vague. C’est dommage, il y aurait eu tellement à en dire et j’étais si curieuse.

Au lieu de cela, elle s’attache presque exclusivement aux pas de ses deux héros, séparés par leurs obligations. Vandien a fait la bêtise de s’engager pour une mission impossible : profiter d’une grande marée pour récupérer un vieux coffre ayant appartenu aux ventchanteuses justement, dans un temple englouti. Des charretiers s’y essaient depuis des générations sans succès, à tel point qu’on se demande si ce coffre existe vraiment. On découvre avec lui le village de Faux-Havre et sa population de pêcheurs.

De son côté, pour renflouer ses finances au plus bas, Ki accepte de convoyer un chargement étrange et va se retrouver elle aussi confrontée à la magie, par l’intermédiaire d’un magicien fourbe et dangereux, qui va l’utiliser pour fuir les ventchanteuses à sa poursuite. J’avoue que je n’ai pas vraiment accroché à ses aventures, que j’ai trouvées un peu confuses. J’ai eu du mal à visualiser certaines situations. Chacun de leur côté, Ki et Vandien sont finalement assez passifs, subissant les événements plutôt que d’essayer de les prendre à bras-le-corps.

Une lecture qui me laisse donc un sentiment un petit peu mitigé. On est bien loin de la complexité et de l’aboutissement des récits de Robin Hobb. Un univers au potentiel indéniable et de très belles idées, mais l’ensemble n’est pas exploité à fond et, comme dans le 1er tome, je n’ai pas ressenti d’attachement particulier pour les personnages. Il manque un vrai fil rouge aux aventures de Ki et Vandien, et à lire la quatrième de couverture du tome suivant, je n’ai pas l’impression que cela va s’arranger avec celui-là.

Note : ☆☆

Plus d'informations

Ki & Vandien, tome 2 : Les Ventchanteuses, de Megan Lindholm
Editions J'ai Lu (2007) - 319 pages - Support papier - Fantasy

Tous les quatre ou cinq ans, il se produit à Faux-Havre un phénomène singulier : la marée descend suffisamment pour découvrir un ancien temple immergé. La tradition veut alors qu'un charretier, engagé pour l'occasion par les villageois, essaye de ramener sur la terre un coffre censé contenir l'un des secrets des Ventchanteuses. Vandien est bien décidé à tenter sa chance mais il va devoir faire cavalier seul car Ki, consciente de l'impossibilité de la tâche, a refusé de se joindre à lui et s'en est allée convoyer un mystérieux chargement pour un salaire substantiel. Bien que leurs routes se séparent, Ki et Vandien vont toutefois se heurter au même obstacle : les redoutables Ventchanteuses.

Le site de l'autrice : http://www.robinhobb.com/

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