L'empreinte sanglante d'un pied nu, la suivre le long d'une rue... Cette phrase est le point de départ d’un recueil de nouvelles paru aux éditions Fleuve Noir en 2009. On y trouve des textes de célèbres noms du thriller francophone comme Thilliez, Giébel ou encore... Chattam. Chaque auteur était invité à écrire une nouvelle à partir de cette accroche, extraite d'un projet avorté de l'Américain Nathaniel Hawthorne. Je n’ai pas lu ce recueil dans sa globalité, mais uniquement la nouvelle de Maxime Chattam, Le fracas de la viande chaude, rééditée en solo et en numérique aux éditions 12-21 en 2011. Et une fois de plus, Maître Chattam fait des étincelles !
Le titre à lui tout seul est déjà tout un programme ! Quand on connaît un tant soit peu les écrits de cet auteur, on devine aisément qu'il est question de chair humaine. Si bien qu'avant même de commencer, on est déjà sur les dents. Et effectivement, dans cette nouvelle, Maxime Chattam nous propulse sans ménagement dans la tête d’un tueur en série qui, avant de nous décrire par le menu tous les sévices qu'il a fait subir à sa dernière victime, commence par nous expliquer comment faire disparaître un cadavre sans laisser de trace. Voilà voilà voilà… Le pire, c'est que ce texte a quelque chose de fascinant. De dérangeant, évidemment, mais de fascinant tout de même.
Est-ce l'emploi de la première personne du singulier qui nous happe littéralement dans la tête de ce tueur, à tel point qu'on a l'impression qu'il s'adresse directement à nous ? Ou plutôt l'horreur générée par la profusion de détails malsains qui nous explosent au visage ? Le choix des mots peut-être, qui fait qu'on visualise si bien ce que l'on préférerait sans doute ne pas imaginer ? Toujours est-il qu'en moins d'une quarantaine de pages, on est ferré, pieds et poings liés, à la merci des mots de Maxime Chattam. Et il s'en délecte, le bougre ! Pour preuve, cette dernière provocation qui fait mouche, dans les toutes dernières pages :
Et si vous avez, ne serait-ce qu’un instant, éprouvé un soupçon d’excitation à l’évocation de tout ce que j’inflige, alors c’est probablement que le monde n’est pas aussi rose que ce qu’on cherche à nous faire croire, pas vrai ?
Parce que quand on lit du Chattam, et qu'en plus on aime ça, on est en droit de s'interroger, non ? Ou pas. Peut-être qu'il ne vaut mieux pas, en effet... Une chose est sûre, Le fracas de la viande chaude est une grande nouvelle, parce qu'en très peu de mots, Maxime réussit le tour de force de créer un personnage d'un réalisme confondant, et de nous embarquer, de gré comme de force, dans un monde de cauchemars où le Mal l'emporte toujours haut la main. Un must !
Le titre à lui tout seul est déjà tout un programme ! Quand on connaît un tant soit peu les écrits de cet auteur, on devine aisément qu'il est question de chair humaine. Si bien qu'avant même de commencer, on est déjà sur les dents. Et effectivement, dans cette nouvelle, Maxime Chattam nous propulse sans ménagement dans la tête d’un tueur en série qui, avant de nous décrire par le menu tous les sévices qu'il a fait subir à sa dernière victime, commence par nous expliquer comment faire disparaître un cadavre sans laisser de trace. Voilà voilà voilà… Le pire, c'est que ce texte a quelque chose de fascinant. De dérangeant, évidemment, mais de fascinant tout de même.
Est-ce l'emploi de la première personne du singulier qui nous happe littéralement dans la tête de ce tueur, à tel point qu'on a l'impression qu'il s'adresse directement à nous ? Ou plutôt l'horreur générée par la profusion de détails malsains qui nous explosent au visage ? Le choix des mots peut-être, qui fait qu'on visualise si bien ce que l'on préférerait sans doute ne pas imaginer ? Toujours est-il qu'en moins d'une quarantaine de pages, on est ferré, pieds et poings liés, à la merci des mots de Maxime Chattam. Et il s'en délecte, le bougre ! Pour preuve, cette dernière provocation qui fait mouche, dans les toutes dernières pages :
Et si vous avez, ne serait-ce qu’un instant, éprouvé un soupçon d’excitation à l’évocation de tout ce que j’inflige, alors c’est probablement que le monde n’est pas aussi rose que ce qu’on cherche à nous faire croire, pas vrai ?
Parce que quand on lit du Chattam, et qu'en plus on aime ça, on est en droit de s'interroger, non ? Ou pas. Peut-être qu'il ne vaut mieux pas, en effet... Une chose est sûre, Le fracas de la viande chaude est une grande nouvelle, parce qu'en très peu de mots, Maxime réussit le tour de force de créer un personnage d'un réalisme confondant, et de nous embarquer, de gré comme de force, dans un monde de cauchemars où le Mal l'emporte toujours haut la main. Un must !
Note : ★★★★★
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Le fracas de la viande chaude, de Maxime Chattam
Editions 12-21 (2011) - 38 pages - Lu en format numérique - Thrillers et Polars
L’Empreinte sanglante d’un pied nu, la suivre au long d’une rue… L'auteur s'est amusé à suivre les règles d’un petit jeu d’écriture : donner corps à une idée en devenir depuis presque un siècle et demi, posée par Nathaniel Hawthorne - l’un des pères de la littérature américaine, dans un texte au nombre de signes limité.
Site de l'auteur : http://www.maximechattam.com/blog/
Editions 12-21 (2011) - 38 pages - Lu en format numérique - Thrillers et Polars
L’Empreinte sanglante d’un pied nu, la suivre au long d’une rue… L'auteur s'est amusé à suivre les règles d’un petit jeu d’écriture : donner corps à une idée en devenir depuis presque un siècle et demi, posée par Nathaniel Hawthorne - l’un des pères de la littérature américaine, dans un texte au nombre de signes limité.
Site de l'auteur : http://www.maximechattam.com/blog/
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