Prémices

C’est à nouveau avec enthousiasme que je reviens vers vous, chers amis, pour évoquer un de ces feuilletons littéraires que je me plais à lire depuis quelques temps. Prémices constitue le premier tome d’un passionnant récit de science-fiction uchronique, Eden, où se mêlent joyeusement magie, religion et pilotes de chasse ! Drôle de mélange, vous allez me dire... Je vous l’accorde volontiers, mais il n’empêche que l’ensemble se tient parfaitement et ne manque pas de dynamisme.

Cette première partie est constituée de sept chapitres uniquement, mais pour les frileux des web-fictions, sachez que la deuxième partie, intitulée Menaces, est d’ores et déjà disponible sur l’Allée des Conteurs, et que la troisième, Conflits, est en cours de publication. On y suit Thunderbird, mercenaire, pilote de profession, basé à Taprobane, qui, au cours d’une patrouille, détruit « accidentellement » un bateau de pêche civil à bord duquel se trouvait... le fils d’un président. Réel accident ou vicieuse manipulation ? Une seule chose est sûre : c’est le début des ennuis pour notre beau pilote et ses compagons !

Le principal atout de cette fiction est clairement son dynamisme. L’habileté avec laquelle Chimère nous attire dans sa toile et nous y retient, ficelés bien serré, est impressionnante. Les événements s’enchaînent à toute allure, belle illustration de la fuite éperdue de Thunderbird et ses coéquipiers. Attention, ça ne veut pas dire qu’on reste à la surface des choses, bien au contraire. Notre héros, fort sympathique au demeurant, a un lourd passé derrière lui, et surtout, il est doté d’un pouvoir, don ou malédiction, je vous laisse le découvrir. En effet, dans Eden, magie et religion s’entremêlent en une espèce de mysticisme très intéressant et intrigant.

On suit également un autre personnage, une jeune femme issue du passé, Louise. Fragile et en même temps pleine de détermination, ses liens avec Thunderbird sont certes mystérieux mais bien réels. On retrouve également quelques personnages historiques, comme Gustave Eiffel, en vieil homme tout à fait charmant. Bref, cette première partie constitue une bien belle entrée en matière, si vous voulez mon avis. Le style de l’auteur est simple mais fort agréable à lire, le seul bémol à signaler résidant dans les fautes d’orthographe, un peu nombreuses à mon goût. A l’heure où j’écris, Chimère a terminé la première phase de rédaction de sa fiction. La relecture et les corrections vont donc pouvoir commencer, et donner à ce récit la grandeur qu’il mérite. A découvrir.