La trilogie Carnivia #1, de Jonathan Holt
Editions Robert Laffont (2014)
Format broché, 464 pages
Thriller et Polar
Note : ★★★☆☆
Editions Robert Laffont (2014)
Format broché, 464 pages
Thriller et Polar
La marée charrie le corps d'une femme habillée en prêtre. Le cadavre échoue sur les marches d'une église de la Cité des Doges. L'enquête criminelle est confiée au capitaine des carabiniers Katarina Tapo. Au même moment, Holly Boland, lieutenant de l'armée américaine, découvre des documents qui sommeillent dans les archives de la base militaire italienne ou elle est affectée. Les recherches des deux jeunes femmes convergent vers Carnivia, prodigieuse reconstitution virtuelle de Venise qui permet de naviguer en tout anonymat dans le dédale tortueux des canaux de la Sérénissime. Kat et Holly en sont convaincues : la clé de l'énigme se cache au coeur de ce mystérieux site Internet.
Bienvenue dans les bas-fonds de Venise, ou se noue une conspiration à grande échelle impliquant officiers américains, hommes politiques italiens, hauts dignitaires de l'Église et membres de la mafia...
Ma chronique
Qui n'a jamais rêvé de Venise, la Sérénissime ? Ses célèbres gondoles naviguant sur le Grand Canal, sa lagune, à la fois barrière protectrice et atout commercial, ses multiples îles reliées entre elles par près de 400 ponts, créant ainsi un labyrinthe où seuls les vénitiens ne se perdent pas, les façades de ses palais rappelant le prestige et la richesse qu'a connu la cité au Moyen-âge et à la Renaissance... Mais Venise, comme nous le rappelle également Jonathan Holt, c'est aussi la saleté, la mafia et d'odieux trafics.
Tout commence avec la découverte du cadavre d'une femme sur les marches d'une église bordant le Grand Canal. Elle est habillée en prêtre, et c'est de ce « déguisement » que vient le titre du livre, puisque c'est le terme consacré par l’Église catholique pour désigner ces femmes-prêtres dont l'ordination n'est absolument pas permise. C'est le point de départ d'une enquête à quatre mains qui va dévoiler les contours d'une gigantesque conspiration impliquant à la fois l'armée et les services secrets américains, la mafia et le Vatican.
J'ai beaucoup aimé toute la première partie du livre. On y fait connaissance avec les trois principaux protagonistes, le capitaine des carabiniers Katarina Tapo, le lieutenant de l'armée américaine Holly Boland, et le hacker Daniele Barbo, fondateur du site Carnivia, à la fois reconstitution virtuelle de Venise et réseau social assurant l'anonymat absolu de ses membres et de leurs échanges. On y fait également connaissance avec la Cité des Doges, ses palais et ses canaux, sa lumière et son obscurité, le tout décrit avec tellement d'habileté par Jonathan Holt qu'on a vraiment l'impression d'y être.
J'ai moins aimé la seconde partie, où les ramifications de l'intrigue s'étirent jusqu'aux origines de la guerre en ex-Yougoslavie. C'est très rythmé, pourtant, et ce n'était pas inintéressant, mais comment ne pas souffrir de la comparaison avec la Sérénissime ? J'ai également regretté qu'une plus grande partie de l'intrigue ne se déroule pas au cœur même du monde virtuel de Carnivia, mais peut-être qu'il occupera une plus grande part dans les deux tomes suivants, puisque c'est une trilogie que Jonathan Holt nous propose ici. Je l'espère, car l'idée me plaisait vraiment !
En conclusion, je dirais que c'est un roman agréable à lire mais qui, pour moi, n'a pas tout à fait tenu toutes ses promesses. L'intrigue, bien qu'un peu tarabiscotée, tient debout, et les personnages sont sympathiques, mais Carnivia était un peu trop effacé à mon gré. Merci à Babelio pour ce voyage à Venise !
Tout commence avec la découverte du cadavre d'une femme sur les marches d'une église bordant le Grand Canal. Elle est habillée en prêtre, et c'est de ce « déguisement » que vient le titre du livre, puisque c'est le terme consacré par l’Église catholique pour désigner ces femmes-prêtres dont l'ordination n'est absolument pas permise. C'est le point de départ d'une enquête à quatre mains qui va dévoiler les contours d'une gigantesque conspiration impliquant à la fois l'armée et les services secrets américains, la mafia et le Vatican.
J'ai beaucoup aimé toute la première partie du livre. On y fait connaissance avec les trois principaux protagonistes, le capitaine des carabiniers Katarina Tapo, le lieutenant de l'armée américaine Holly Boland, et le hacker Daniele Barbo, fondateur du site Carnivia, à la fois reconstitution virtuelle de Venise et réseau social assurant l'anonymat absolu de ses membres et de leurs échanges. On y fait également connaissance avec la Cité des Doges, ses palais et ses canaux, sa lumière et son obscurité, le tout décrit avec tellement d'habileté par Jonathan Holt qu'on a vraiment l'impression d'y être.
J'ai moins aimé la seconde partie, où les ramifications de l'intrigue s'étirent jusqu'aux origines de la guerre en ex-Yougoslavie. C'est très rythmé, pourtant, et ce n'était pas inintéressant, mais comment ne pas souffrir de la comparaison avec la Sérénissime ? J'ai également regretté qu'une plus grande partie de l'intrigue ne se déroule pas au cœur même du monde virtuel de Carnivia, mais peut-être qu'il occupera une plus grande part dans les deux tomes suivants, puisque c'est une trilogie que Jonathan Holt nous propose ici. Je l'espère, car l'idée me plaisait vraiment !
En conclusion, je dirais que c'est un roman agréable à lire mais qui, pour moi, n'a pas tout à fait tenu toutes ses promesses. L'intrigue, bien qu'un peu tarabiscotée, tient debout, et les personnages sont sympathiques, mais Carnivia était un peu trop effacé à mon gré. Merci à Babelio pour ce voyage à Venise !
Note : ★★★☆☆
0 commentaires