PrésentationTitre : Les impliquésAuteur : Zygmunt Miloszewski Année de 1ère parution française : 2013 Appartient au cycle : - Lu au format : Broché, 336 pages Aux éditions : Mirobole Editions |
Quatrième de couverture
Un dimanche matin, au milieu d’une session de thérapie collective organisée dans un ancien monastère en plein coeur de Varsovie, Henri Telak est retrouvé mort, une broche à rôtir plantée dans l’oeil. L’affaire atterrit sur le bureau du procureur Teodore Szacki, las de la bureaucratie inhérente à son poste et de sa vie de famille sans relief. Il rencontre Monika Grzelka, une reporter qui affiche un goût certain pour le flirt, et découvre le pouvoir effrayant de certaines méthodes thérapeutiques non conventionnelles basées sur les mises en scène. L’un des participants à cette session se serait-il laissé absorber par son rôle au point de tuer Telak ? L’enquête de Szacki fera resurgir un assassinat commis vingt ans plus tôt, avant la chute du communisme, et le mènera à des faits qui, pour sa propre sécurité, auraient mieux fait de rester oubliés.Ma chronique
Drôle d'ambiance que celle des Impliqués ! Peu familière des littératures de
l'est, je découvre avec Zygmunt Miloszewski la Pologne de 2005, une Pologne
pour ainsi dire en reconstruction, encore très marquée par les dérives du
communisme. Teodore Szacki est procureur, il enquête sur un meurtre survenu à
Varsovie dans un ancien monastère, suite à une séance de thérapie un peu
particulière. D’emblée, ses soupçons se portent sur les autres participants à
la séance, ainsi que sur le psychiatre lui-même, mais le chemin est long
jusqu’à l’explication finale.
Zygmunt Miloszewski nous plonge avec facilité dans sa
Pologne natale. Sous sa plume habile, la ville de Varsovie nous dévoile à la
fois la beauté de ses beaux quartiers et des monuments historiques qui ont réchappé
à la guerre, mais aussi l’atmosphère moins lisse, plus glauque, des rues plus
modestes. Teodore Szacki lui-même, fonctionnaire d’état à la situation
professionnelle a priori stable, se révèle extrêmement soucieux de ses
dépenses, y compris à l’heure des repas. C’est un personnage en pleine crise
existentielle. Marié, père d’une petite fille, il est fatigué. Fatigué de son
job dont il perçoit déjà, bien que de manière confuse, l’hypocrisie, mais aussi
fatigué de sa vie et de la routine qui s’est installée dans son couple.
Et l’enquête dans laquelle il se lance ne va pas arranger
les choses, car les indices sont fort rares et il craint rapidement de devoir
classer cette affaire sans suite. On assiste, en spectateur impuissant et
passif, aux interrogatoires successifs de chacun des potentiels suspects, ainsi
qu’aux recherches que lui et le policier qui l’assiste effectuent à droite et à
gauche. Le tout sans le moindre plus petit début de piste, et malheureusement
cette situation s’éternise. C’est l’un des reproches que je ferais à ce roman,
celui de trop s’attarder sur la description de cette laborieuse enquête sans
nous donner suffisamment de grain à moudre. Parce que, en tant que lecteur, on
se retrouve exactement dans la même situation que nos deux enquêteurs : le
bec dans l’eau !
A la longue, ça finit par lasser, d’autant plus que le
dénouement semble finalement tellement facile qu’on en vient à se demander
comment ils se sont débrouillés pour ne pas tomber là-dessus avant ! Ça
paraît vraiment incroyable, même compte tenu des magouilles de la Pologne des
années 70/80 puisque l’intrigue remonte jusque-là. Au final, un roman dépaysant
par la découverte de la Pologne qu’il nous propose, un personnage intéressant
et attachant par les démons internes qu’il combat, mais une intrigue un peu
trop laborieuse, que j’aurais aimé plus dynamique, c’est mon petit bémol.
2 commentaires
Waouh ! Tu fais chauffer ta liseuse dernièrement. ^^ Je ne connaissais pas ce roman mais les intrigues où seuls les personnages ne remarquent pas les évidences, je préfére passer outre.
RépondreSupprimerOui, c'est parce que je suis en vacances alors c'est plus pratique !
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