La cour des ouragans, de Victor Dixen


C’est au mois de mai dernier que Victor Dixen est revenu avec le dernier tome du premier cycle de sa saga Vampyria, La cour des ouragans. A priori, la fin d’une histoire avant le début d’une autre, consacrée cette fois à Rafael. Mais nous verrons cela plus tard, ce qui nous intéresse ici, ce sont les aventures de Jeanne aux Amériques ! Attention, spoilers, vous lisez la suite à vos risques et périls.

Car c’est sur les mers que l’Immuable l’a envoyée accomplir sa nouvelle mission : épouser un mystérieux flibustier et obtenir de lui un joyau dont il a absolument besoin pour permettre aux vampires de ne plus craindre la lumière du jour. Jeanne réalise rapidement qu’elle doit contrecarrer les plans de Louis pour le compte de la Fronde et tenter d’enrôler Pâle Phoebus dans sa lutte contre les vampires, mais ce ne sera pas si simple. Elle risque d’y perdre son identité, pour ne pas dire sa vie.

Sur le papier, ce troisième tome s’annonçait passionnant. Dans la vraie vie, un événement est venu me gâcher tout le plaisir dès la fin du premier tiers, et je n’ai jamais vraiment réussi à le surmonter. En effet, lorsqu’elle rencontre son pirate, Jeanne découvre qu’elle n’est pas la seule postulante au rôle d’épouse et qu’elle va devoir se battre contre les autres pour obtenir sa main. Après Phobos et Serena McGee, bienvenue dans la nouvelle émission de télé-réalité de Victor Dixen ! Sincèrement, en 2022, mettre en scène cinq jeunes femmes qui s’étripent pour obtenir les faveurs d’un homme, fallait oser.

À compter de ce moment-là, il m’a fallu attendre le dernier quart du roman pour retrouver un semblant d’intérêt pour l’histoire. Victor Dixen revient à plus de références historiques, avec notamment le thème de l’esclavage et l’arrivée d’un personnage contemporain de Louis XIV. Il développe l’aspect alchimique de son univers aussi. Jeanne fait de terribles découvertes sur elle-même et sur ses parents, et va devoir à nouveau faire des choix. Même si j’avoue que le final est un poil frustrant, quand on sait que le cycle à venir ne sera pas consacré à cette héroïne.

Au final, j’en sors avec un sentiment très mitigé. Le style de l’auteur reste fluide et très visuel, avec des personnages attachants et intéressants mais, si j’ai aimé certains aspects du récit, d’autres m’ont fait bondir et j’ai eu bien du mal à passer outre. Je suis déçue et pas sûre de lire la suite, je crains qu’elle ne soit trop centrée sur les déboires sentimentaux de Rafael !

Note : ☆☆

Plus d'informations

Vampyria, tome 3 : La cour des ouragans, de Victor Dixen
Editions Robert Laffont (2022) - 584 pages - Support numérique - Ados & YA

Un océan à feu et à sang. Le commerce avec les Amériques, qui depuis des siècles assure la richesse de la vieille Europe vampyrique, est menacé par des hordes de pirates. Le plus sinistre d’entre eux, le capitaine Pâle Phœbus, sème un vent de terreur sur toute la côte Atlantique. Louis XIV l’Immuable ordonne à sa protégée Diane d’épouser ce flibustier sanguinaire afin d’en faire un corsaire à la solde de la France.
Un cœur à la dérive. Diane se nomme en réalité Jeanne : c’est une roturière qui sert secrètement la Fronde. L’organisation rebelle lui demande elle aussi de séduire Pâle Phœbus, mais pour l’enrôler dans la lutte contre le joug des vampyres. Quelle que soit l’issue, le destin de la jeune fille ne lui appartient plus. Est-elle Diane ? Est-elle Jeanne ? A moins que les ouragans n’emportent tous ses masques, pour révéler un terrifiant visage qu’elle n’a jamais osé regarder en face…

Le site de l'auteur : http://victordixen.com/

0 commentaires