Rendez-vous avec Rama, de Arthur C. Clarke


Arthur C. Clarke et son cycle Rama font partie des classiques de la science-fiction. Paru en 1973 pour la première fois, Rendez-vous avec Rama a remporté plusieurs distinctions, dont les prestigieux prix Hugo et Nebula. De quoi attiser la curiosité de la novice que je suis, même si j’avoue avoir toujours une petite crainte avec les classiques qui ont près de cinquante ans, tous n’ont pas hyper bien vieilli.

Rama est le nom donné à un gigantesque astéroïde découvert aux confins de la galaxie. Le commandant Norton est envoyé sur place à bord de son Endeavour pour l’examiner, et il découvre qu’il s’agit en fait d’un immense vaisseau extraterrestre. Ce premier tome raconte son exploration et les découvertes qui en découlent, et son gros point fort, c’est clairement ce monde que nous présente l’auteur.

Car oui, le gigantisme de Rama en fait presque un monde à lui seul et ce monde nous est totalement étranger. Déjà parce qu’il est en forme de cylindre et que le simple fait de s’orienter à l’intérieur relève un peu de la gageure, ou en tout cas nécessite un entraînement certain. Et ensuite parce que sa mer, ses villes et même ses créatures sont juste fascinantes. En outre, Arthur C. Clarke a un réel talent pour ménager le suspens et on se pose des tas de questions tout le long de la lecture.

Concernant l’intrigue, je l’ai trouvée assez rythmée et les différents points de vue contribuent à ce dynamisme. On ne s’ennuie pas, il se passe pas mal de choses et comme le roman est assez court, cela passe très bien. Malheureusement, là où le bât blesse, ce sont les personnages. L’auteur privilégie le voyage et la découverte au détriment de ses protagonistes, pour lesquels on n’éprouve pas une once d’empathie. Le style est assez froid et on peine à s’intéresser à eux, ils sont interchangeables. J’aurais aimé davantage de profondeur, en particulier chez le commandant Norton. L’humain n’est pas au cœur du récit et c’est dommage.

Malgré ces défauts, j’ai plutôt bien apprécié la découverte. L’univers est vraiment fascinant et j’ai quand même envie d’en apprendre plus sur Rama, ses merveilles, ses concepteurs et leurs objectifs. Bien qu’il y ait un vrai manque d’émotion dans cette histoire, ce qui m’a clairement dérangée, je pense que je lirai la suite un jour prochain, sans me presser, si l’occasion se présente.

Note : ☆☆

Plus d'informations

Rama, tome 1 : Rendez-vous avec Rama, d'Arthur C. Clarke
Editions J'ai Lu (2008) - 253 pages - Support numérique - Science-fiction

En l'an 2130... un "objet" pénètre dans le système solaire et aussitôt les ordinateurs répondent : un cylindre, longueur : 30 km, vitesse : 100 000 km/h... Il sera baptisé Rama. Le vaisseau spatial Endeavour part à sa rencontre, réussit à se poser dessus et pour le commandant Norton et ses hommes l'accès de Rama se révèle étonnamment facile. Un étonnement qui se change en stupeur, en effroi, quand ils pénètrent dans ses flancs : il y a là quatre mille km2 à explorer, un monde de structures, d'escaliers vertigineux, de routes. Un monde de silence et de non-vie... Où tout semble d'une haute technologie, intact, et pourtant vieux de millions d'années ! Rama continue de fendre l'espace... Qui est aux commandes : un robot ? Un esprit ?

4 commentaires

  1. Je retiens pour l'univers, même si j'ai des doutes, car j'accorde une très grande importance au travail autour des personnages.

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    1. Comme je comprends, et c'est vrai que de ce côté-là, il manque clairement quelque chose. Merci de ton passage !

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  2. Oui, n'hésitez surtout pas à lire les suites! Un peu comme dans la série des Odyssées de l'espace, chaque volume part dans des directions différentes, sans forcément qu'on n'y retrouve les mêmes héros d'un tome sur l'autre...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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