Les dragons de Meereen

Le trône de fer #14, de George R.R. Martin

Editions Pygmalion (2012)
Format ePub, 477 pages
Fantasy

A présent que Stannis Baratheon est parti reprendre Winterfell aux Bolton pour s'assurer la domination du Nord, Jon Snow est redevenu le seul maître du Mur. Cependant, le roi autoproclamé a laissé sur place Mélisandre, la prêtresse rouge, qui semble décidée à apporter son aide au bâtard. Les flammes lui révèlent l'avenir, mais quel avenir ? A Meereen, la situation s'enlise : le blocus du port par les esclavagistes ne semble pas vouloir prendre fin, et Daenerys refuse d'envoyer ses dragons y mettre un terme flamboyant. L'enquête visant à démasquer les Fils de la Harpie, coupables des meurtres qui ensanglantent le pouvoir, piétine elle aussi. Seul un mariage pourrait dénouer la situation, mais les prétendants sont nombreux et les conséquences hasardeuses. Quant aux Lannister, ils vont devoir attendre encore un peu avant de pouvoir décoller la tête de leur lutin de frère : le ravisseur de Tyrion a de tout autres projets pour ce dernier...

Ma chronique
Voilà près de deux ans que ce livre traîne dans ma PAL, attendant patiemment que je me décide à me replonger dans cette guerre des trônes. Et encore une fois, mon sentiment est un petit peu mitigé, essentiellement parce que cette lecture me laisse l’impression que ce cycle du Trône de Fer pourrait s’enrichir encore de dizaines de volumes sans que l’on en voit le bout. J’aime les grands cycles épiques de fantasy, mais j’aime aussi qu’ils aient une fin, et l’imagination de George R.R. Martin me semble un puits sans fond !

Il faut dire aussi qu’il y a tellement de personnages, malgré tous ceux que l’auteur n’a pas épargnés et qui nous ont d’ores et déjà quittés, que l’intrigue n’avance qu’à pas de fourmi pour chacun d’entre eux. On retrouve Jon au Mur, confronté à la menace de plus en plus précise des Autres ; on retrouve aussi Schlingue, toujours aux prises avec ce fou furieux de bâtard Bolton, et on se surprend à le trouver de plus en plus sympathique, tout compte fait ; on retrouve Tyrion de l’autre côté de la mer, qui n’a de toute évidence pas fini d’en baver mais fait toujours preuve de son inimitable gouaille ; et la belle Daenerys, la mère des dragons, résolue à obtenir la paix, quoi que cela puisse lui coûter.

Ainsi, les pions avancent petit à petit sur l’échiquier, et l’histoire se complexifie d’autant. L’auteur semble bien maîtriser ses nombreuses pièces, mais l’impatience finit par me gagner, je dois bien l’avouer. C’est un tome très dense, où l’on retrouve même certains personnages un peu oubliés comme Bran ou Arya, mais il y a tellement de pistes qui partent dans toutes les directions qu’on a vraiment la sensation qu’il pourrait se passer à peu près n’importe quoi. J’en viens parfois à me demander si l’auteur sait vraiment où il va, s’il ne laisse pas toutes ces portes ouvertes simplement parce qu’il ne sait pas trop lesquelles fermer.

Et malgré tout, j’adore cet univers et ces personnages, et ce quatorzième tome, comme les autres, se lit presque tout seul malgré un évident manque d’action. Il m’en reste un goût d’inachevé qui va bien sûr me pousser à lire la suite très vite, en espérant quand même qu’elle verra converger certaines des lignes directrices de l’histoire. Un bon moment de lecture, mais mon enthousiasme reste très éloigné de celui des débuts de la saga.

Note : ★★★★☆
Lu en numérique !

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