Trois ans. C'est le temps qui s'est écoulé dans l'univers des Baronnies depuis la fin de Balles perdues, premier tome de la trilogie Un certain goût de plomb, d’Arnaud Cazelles. C'est aussi le temps passé entre ma lecture du tome 1 et celle de ce Barillet des ambitions, paru en septembre 2025 aux éditions Oneiroi. Un intervalle qui, je dois bien le reconnaître, m’a posé quelques difficultés.
Lorsque j'ai découvert Balles perdues en 2022, j'ai été littéralement emballée par cette western fantasy, ses personnages complexes et attachants, et l'univers qu'Arnaud Cazelles avait créé. Un vrai coup de cœur qui m'avait laissée dans un état d’attente fébrile de la suite. Si, si ! Pourtant, en me plongeant dans Le barillet des ambitions, je me suis d’abord sentie un peu perdue malgré le résumé des événements du premier tome disponible en début d’ouvrage.
Parce que c’est un récit choral avec de nombreux personnages et des intrigues entremêlées ; parce que les Baronnies, c’est tout un univers : la Guerre des Jabots et ses conséquences, le peuple tallaïm réduit en esclavage, les chamans et leur magie noire, les Wak’, les complots politiques… Il m’a fallu près de 200 pages pour me réapproprier ce monde, me rappeler qui était qui et qui faisait quoi. Peut-être aurais-je dû relire le tome précédent ? Réfléchissez-y avant de vous lancer.
Une fois le cap franchi, une fois que j'ai retrouvé mes repères dans les rues poussiéreuses des Baronnies et sur les territoires tallaïms, c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé tout ce qui m'avait séduite dans Balles perdues. Arnaud Cazelles possède un style travaillé, imagé, qui mêle métaphores évocatrices et expressions d'argot pour créer une langue parfaitement accordée à son univers. Chaque phrase sert l’ambiance âpre et brutale de cet ouest sauvage réinventé.
Les personnages constituent l'autre grande force de cette saga. Ce sont tous des êtres pragmatiques, façonnés par un monde cruel et sans concession, qui font ce qu'ils doivent faire pour survivre. Tous sont profondément humains dans leurs contradictions. Et surtout, ils évoluent : trois ans ont passé dans l'histoire, et cette durée n'est pas qu'un artifice narratif. Enfin, l’ambiance western fantasy reste un des grands atouts du roman. L’auteur jongle avec les codes du genre : les flingues, les hors-la-loi et autres barons sans scrupules, et il enrichit l’ensemble d’une magie chamanique fort sombre.
Ainsi, Le barillet des ambitions confirme le talent d'Arnaud Cazelles. Passé le cap de la reprise, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait la réussite du premier tome : une plume soignée, des personnages complexes et attachants, un univers western fantasy original et immersif, et une intrigue qui continue de tisser ses fils avec habileté. Ce tome 2 ne décevra pas ceux qui ont adoré Balles perdues, c'est promis !
Trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Guerre des Jabots. Alors qu’il se transforme progressivement en reptan, Zaggo se focalise sur la prophétie du Roi-Serpent, bien déterminé à retrouver sa pitchoune. À des kilomètres de là, sur le territoire tallaïm, Charlise suit rigoureusement l’entraînement de Joseph pour devenir pistolero pendant que Na’wé se voit chargée d’une mission délicate par le Concile. À La Nouvelle-Luvezan, Zacaria, adopté par les Bruyère, parfait ses connaissances chamaniques avec l’assistance du Baron Fortune. Tandis que la menace des Wak’ grandit dans l’ombre, les liens du sang s’ébranlent, les trahisons se succèdent et les cadavres s’empilent.
Le compte Instagram de l'auteur : https://www.instagram.com/arnaud_cazelles/





4 commentaires
J'ai bien fait de relire le premier juste avant, je crois :D
RépondreSupprimerOh oui, je crois aussi ! J'étais complètement larguée au début ! ^^
SupprimerJ'ai de moins en moins envie de commencer des séries qui ne sont pas encore achevées exactement pour cette raison là.
RépondreSupprimerReste une question : tu reliras un ou deux tomes avant de lire le troisième ? ^^
Ben... ça dépend quand sort le tome 3 ! :p Comme son éditrice est aussi la mienne et que je croise parfois l'auteur en salon, je vais les harceler tous les deux ! ;)
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