20 000 lieues sous les mers, tome 2, de Jules Verne
On se retrouve aujourd’hui avec le second tome de Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, que j’ai découvert à travers une très belle version illustrée aux éditions Kimane. Le professeur Aronnax, son fidèle Conseil et le harponneur Ned Land y poursuivent l’exploration des océans à bord du Nautilus, le sous-marin révolutionnaire du mystérieux capitaine Nemo. Une plongée fascinante, mais inégale, dans les abîmes du monde et de l’âme humaine.
Cette deuxième partie confirme, si besoin était, le talent de Jules Verne, tout en révélant les limites de l’approche narrative qu’il a adoptée ici. En véritable magicien, il est capable de faire surgir devant nos yeux une flore et une faune abyssales d’une richesse inouïe. Malheureusement, c’est aussi là que le bât blesse, car il multiplie les énumérations, faisant l’inventaire en somme et alourdissant son récit au risque d’en étouffer la narration. Toutes ces immenses listes de poissons, mollusques et crustacés deviennent rapidement très rébarbatives, et on a davantage l’impression de feuilleter une encyclopédie que de vivre une aventure romanesque.
Heureusement, le récit est aussi ponctué d'événements mémorables : la traversée de l’Antarctique sous la banquise notamment, ou encore une bataille contre des pieuvres géantes. Le style est élégant, précis, et souvent évocateur, notamment lorsque l’auteur oublie un peu son souci pédagogique au profit de la tension dramatique. Le personnage de Nemo est sans doute l’un des plus mystérieux jamais créés. À la fois savant, rebelle, misanthrope et humaniste, il fascine autant qu’il déroute. Dans ce second tome, des bribes de son passé sont suggérées, sa haine de l'oppression transparaît clairement, mais ses véritables motivations demeurent obscures.
Et c’est là un autre de mes regrets à la lecture de ce second tome : après des centaines de pages passées par le professeur Aronnax à glaner des indices sur son hôte, la fin survient trop vite, assez brutalement. Ce dénouement précipité semble en décalage avec la lenteur du reste du récit, et les révélations tant attendues n’arrivent jamais. Le capitaine Nemo redevient un fantôme englouti par son propre silence, ce qui ne fait qu'accentuer la frustration du lecteur.
Au final, ce second tome conserve l'esprit propre à Jules Verne et cette capacité unique à transformer la science en aventure. Malgré un excédent de didactisme et un manque de résolution dramatique, Vingt mille lieues sous les mers demeure une lecture incontournable pour qui saura faire preuve de patience et s’intéresser aux origines de la science-fiction et à l'un des plus grands précurseurs du genre.
Cette deuxième partie confirme, si besoin était, le talent de Jules Verne, tout en révélant les limites de l’approche narrative qu’il a adoptée ici. En véritable magicien, il est capable de faire surgir devant nos yeux une flore et une faune abyssales d’une richesse inouïe. Malheureusement, c’est aussi là que le bât blesse, car il multiplie les énumérations, faisant l’inventaire en somme et alourdissant son récit au risque d’en étouffer la narration. Toutes ces immenses listes de poissons, mollusques et crustacés deviennent rapidement très rébarbatives, et on a davantage l’impression de feuilleter une encyclopédie que de vivre une aventure romanesque.
Heureusement, le récit est aussi ponctué d'événements mémorables : la traversée de l’Antarctique sous la banquise notamment, ou encore une bataille contre des pieuvres géantes. Le style est élégant, précis, et souvent évocateur, notamment lorsque l’auteur oublie un peu son souci pédagogique au profit de la tension dramatique. Le personnage de Nemo est sans doute l’un des plus mystérieux jamais créés. À la fois savant, rebelle, misanthrope et humaniste, il fascine autant qu’il déroute. Dans ce second tome, des bribes de son passé sont suggérées, sa haine de l'oppression transparaît clairement, mais ses véritables motivations demeurent obscures.
Et c’est là un autre de mes regrets à la lecture de ce second tome : après des centaines de pages passées par le professeur Aronnax à glaner des indices sur son hôte, la fin survient trop vite, assez brutalement. Ce dénouement précipité semble en décalage avec la lenteur du reste du récit, et les révélations tant attendues n’arrivent jamais. Le capitaine Nemo redevient un fantôme englouti par son propre silence, ce qui ne fait qu'accentuer la frustration du lecteur.
Au final, ce second tome conserve l'esprit propre à Jules Verne et cette capacité unique à transformer la science en aventure. Malgré un excédent de didactisme et un manque de résolution dramatique, Vingt mille lieues sous les mers demeure une lecture incontournable pour qui saura faire preuve de patience et s’intéresser aux origines de la science-fiction et à l'un des plus grands précurseurs du genre.
Note : ★★★☆☆
20 000 lieues sous les mers, tome 2, de Jules Verne
Kimane (2019) - 235 pages - Support papier - Science-fictionEn 1866, une chose étrange hante les mers du monde entier. La frégate Abraham Lincoln embarque des scientifiques chargés de trouver le monstre. Lors de la rencontre avec la "chose", trois hommes de la frégate projetés à la mer découvrent à leur grande surprise la nature de leur recherche : un bateau sous-marin. Recueillis à bord de l'ingénieux vaisseau, commandé par le mystérieux capitaine Némo, nos trois hommes effectueront un tour du monde merveilleux et fascinant sous les mers.
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