Feu et sang, tome 1, partie 2, de George R.R. Martin
On se retrouve aujourd’hui avec la seconde partie du premier tome de Feu & sang, de George R.R. Martin. Pour rappel, il ne s’agit pas d’un roman au sens où on l’entend d’habitude, mais plus du récit de l’histoire de la Maison Targaryen, notamment les sinistres évènements qui l’ont conduite à sa terrible chute. Autrement dit, c’est une succession de faits historiques qui nous sont rapportés dans la chronique d'un mestre : des problèmes de succession, des intrigues, des complots et des batailles. Et beaucoup de noms…
Beaucoup trop de noms, en réalité. À tel point qu’on finit par s’y perdre et, hélas, s’en désintéresser. Entre les unions incestueuses des Targaryens, les enfants qui portent souvent les mêmes prénoms que leurs ancêtres -des patronymes qui se ressemblent terriblement en plus-, les bâtards, les alliés et les ennemis, eux aussi sur plusieurs générations, les dragons… Très sincèrement, on s’y perd par moment, et ce n’est même plus agréable tant cela finit par ressembler à une nomenclature de catalogue.
Un arbre généalogique et un certain nombre de cartes figurent à la fin de ce tome, mais quand on lit en numérique, on peut s’asseoir dessus, puisque l'éditeur n’a pas jugé utile de les redimensionner pour qu’ils s’affichent au moins chacun sur une page complète. On se retrouve avec de malheureuses vignettes de trois centimètres par quatre, complètement inutiles puisqu'une liseuse n'est pas une tablette, et qu'il n'est pas possible de zoomer facilement avec les doigts !
Tout cela est d'autant plus dommage que ce tome s’attache à la mythique Danse des dragons. Cela aurait donc dû être passionnant de découvrir comment cette famille si puissante s’est débrouillée, à force de guerres de succession de génération en génération, pour s’auto-anéantir complètement. L’époque est clairement marquée par l’ambition des uns et des autres, tout le monde veut devenir calife à la place du calife ! Il n’y a malheureusement qu’une seule place alors, comme souvent chez Martin, ne comptez pas les morts, vos dix doigts n’y suffiraient pas, loin de là !
Puisqu’il s’agit d’un premier tome -en deux parties, certes, comme l’affectionne souvent Pygmalion, histoire de gratter partout où c'est possible-, on peut espérer une suite un jour, puisqu’il couvre moins de 150 ans sur les 300 qui nous séparent des aventures de Jon et Daenerys. Quant à savoir si je le lirai... c’est une autre histoire, mais encore faudrait-il que l’auteur commence par l’écrire, tout comme le final du Trône de fer, d’ailleurs. Bref, dispensable, à mon humble avis.
Pygmalion (2019) - 529 pages - Support numérique - Fantasy
"Puis Viserys de la maison Targaryen, premier du nom, roi des andals, des Rhoynars et des Premiers Hommes, seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, ferma les yeux et s'endormit. Il ne s'éveilla jamais. Il avait cinquante-deux ans et avait régné sur la plus grande part de Westeros pendant vingt-six ans. Alors la tempête éclata et les dragons se mirent à danser."
Le site de l'auteur : https://georgerrmartin.com/
2 commentaires
Ouaip, je vais passer mon chemin, d'autant que je suis assez déçue que la saga du "Trône de fer" n'ait toujours pas de fin. Je trouve ça dommage.
RépondreSupprimerOn ne peut pas tout faire, écrire des romans, et joueur les scénaristes/producteurs pour plusieurs séries... Il était déjà lent avant, mais alors depuis que les séries sont arrivées, je ne compte même plus avoir la suite un jour ! :(
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