Les chevaliers du Tintamarre, de Raphaël Bardas


On se retrouve aujourd’hui avec un roman au ton pour le moins atypique : Les chevaliers du Tintamarre, de Raphaël Bardas, récemment paru aux éditions Mnémos et que j’ai obtenu lors de la dernière Masse Critique de Babelio. De la fantasy pleine d’humour, à mi-chemin entre le roman d’aventures et l’intrigue policière. Une histoire qui déborde d’inventivité, tant au niveau des décors que des créatures, qui vous emportera bien loin du quotidien.

Mais qui sont-ils, ces chevaliers du Tintamarre ? Ils ont pour noms Rossignol, Silas et la Morue ; ils sont accordéoniste, charcutier et lutteur ; ils ne rêvent que d’aventures et de gloire, mais ne sont rien d’autre que des piliers de bar au Grand Tintamarre. Trois héros bien campés, hauts en couleurs et à la gouaille pleine de charme. Trois anti-héros, devrais-je dire, mais lorsque des marie-morganes - d’anciennes sirènes transformées en hideuses créatures - s’échouent sur les plages et que de jeunes orphelines se mettent à disparaître, ils vont avoir l’occasion de faire leurs preuves.

Le ton est juste génial. La plume de Raphaël Bardas est légère, il joue avec les mots, il les détourne et suscite plus d’un sourire au détour d’une phrase. Il plante un décor fabuleux. La cité de Morguepierre, nichée sur les flancs d’un volcan, est tout aussi atypique que ses trois héros. Les nobles vivent sur des îlots flottants, la bourgeoisie dans les hauts quartiers, les Hautes-Brumes, et les classes populaires dans les bas-fonds. Bien sûr, la majeure partie de l’histoire se déroule dans des ruelles sombres et glauques, au sein d’une atmosphère pleine de mystère.

Fantasy oblige, l’univers qu’on nous propose ici n’est pas dénué de magie ni de créatures surnaturelles comme les trolls ou les gobelins. Certains produits, à la constitution peu ragoutante, améliorent les capacités de ceux qui les consomment, même si ça ne va pas sans certains effets secondaires hilarants. On sent l’effort de recherche, tant au niveau des idées que des dialogues, truculents. C’est simple mais efficace, bien rythmé en dehors d’un petit coup de mou au milieu du livre, cependant vite oublié grâce à un dénouement échevelé.

Au final, Les chevaliers du Tintamarre est, comme indiqué par son bandeau, une véritable pépite de l’imaginaire ! Un premier roman aux personnages drôles et attachants, un univers original et fascinant, et surtout une plume pleine d’humour qui nous sort des sentiers battus de la fantasy. Une belle réussite que je recommande bien volontiers et pour la découverte de laquelle je remercie infiniment Babelio et les éditions Mnémos.

Note : ★★★☆

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Les chevaliers du Tintamarre, de Raphaël Bardas
Editions Mnémos (2020) - 264 pages - Support papier - Fantasy

Silas, Morue et Rossignol rêvent d’aventures et de grands faits d’armes tout en vidant chope de bière sur chope de bière à la taverne du Grand Tintamarre, qu’ils peuvent à peine se payer. Lorsque la fantasque et très inégalitaire cité de Morguepierre, entassée sur les pentes d’un volcan, devient le théâtre d’enlèvements de jeunes orphelines et voit des marie-morganes s’échouer sur ses plages, les trois compères se retrouvent adoubés par un vieux baron défroqué et chargés de mener l’enquête. Les voilà lancés sur les traces d’un étrange spadassinge, d’un nain bossu et d’un terrible gargueulard, bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues… et des pains dans la tronche.

Le compte Twitter de l'auteur : https://twitter.com/BardasRaphael

2 commentaires

  1. J'ai vraiment hâte de le trouver par surprise, celui-là ! C'est pas une priorité mais je suis certaine que l'occasion finira par se présenter ... et d'après ce que toi et d'autres lecteurs convaincus en disent, je pense que ça a toutes les chances pour être un succès ! :-)

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    1. J'espère qu'il te plaira quand l'occasion se présentera alors ! Merci de ton passage. :)

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