Cinq lions de cendres #1, de Jamreo
Lu sur L'Allée des Conteurs (2014)
Format ePub, 9 chapitres
Web-fictions
Lu sur L'Allée des Conteurs (2014)
Format ePub, 9 chapitres
Web-fictions
En 1432, Venise se livre à une guerre sans pitié contre ses ennemis de l'Italie continentale. Si Murano reste officiellement sous la coupe de la République et de ses dirigeants, l'île semble désormais obéir à d'autres maîtres. Luca croit savoir qui il est. Depuis toujours, les hommes de sa famille se vouent à l'art du verre et à son synonyme de servitude, engoncés dans une routine assommante. Ce soir-là, un carnage hors du commun secoue le quotidien morose des habitants de Murano. Luca fait son entrée dans un monde où la nature des choses et des êtres se recouvre d'un voile de non-dits et de secrets. Ce soir-là, le passé se réveille, comme l'écho lointain d'une incantation murmurée par toute une armée d'enfants.
Ma chronique
En juin dernier, j'évoquais déjà la célèbre ville de Venise avec la parution d'Abomination, le premier tome de la trilogie Carnivia, de Jonathan Holt, un thriller se déroulant en partie, et pas assez à mon goût, au cœur des canaux de la Sérénissime. J'y reviens cette fois avec une web-fiction fort sympathique, à cheval entre le fantastique et l'horrifique, Cinq lions de cendres, de Jamreo, une histoire où il est tout à la fois question d'enlèvements d'enfants, de créatures surnaturelles, d'intrigues politiques et d'une mystérieuse organisation...
Le premier point fort de cette histoire, c'est précisément Venise elle-même, ainsi que l'île de Murano et ses souffleurs de verre. Nous sommes en 1432, la ville est ce qu'on appelle une cité-état, c'est-à-dire qu’elle a ses propres institutions, son gouvernement dominé par un doge, un milieu propre au développement de vastes complots. Sombre et humide, envahie par les brumes à la tombée de la nuit, mystérieuse, parfois glauque aussi, elle est l'endroit idéal à l’émergence de créatures surnaturelles. Et Jamreo l'a bien compris, car c'est fort habilement qu'elle nous plonge dans une atmosphère parfois étouffante, parfois effrayante, et à coup sûr pleine de mystère.
Au milieu de tout ça, il y a Luca, un jeune souffleur de verre qui va se retrouver embringué dans une drôle d'histoire, en bien étrange compagnie. C'est un personnage attachant, qui ne comprend pas ce qui lui arrive, et préférerait sans aucun doute se trouver n'importe où ailleurs. Malgré tout, il subit sans broncher, terrifié et en même temps vaguement curieux, décidé à survivre surtout. Il est entouré de personnages très ambigus, dont on ne sait rien des réelles allégeances : Léo, Achille, Rachel, le Directeur... Les fossoyeurs aussi. Tous sont mystérieux et on aimerait en apprendre davantage à leur sujet, sur leur passé en particulier, ce qui les a construits. Mais patience, car cette histoire n'est pas encore terminée.
A l'heure où j'écris, la totalité du tome 1 a été publiée sur L'Allée des Conteurs, soit neuf chapitres, et le tome 2 devrait commencer à la mi-janvier par la publication d'un prologue et d'un premier chapitre. Si vous aimez les atmosphères lourdes, pesantes, les décors majestueux et les mystères, ou encore vous faire peur sous la couette, je ne saurais trop vous recommander cette web-fiction. Jamreo est dotée d'un don certain pour monter le décor tout autour du lecteur et ménager le suspens. Elle vous emportera très facilement, mais attention pauvre mortel, elle ne vous lâchera plus !
Note : ★★★★☆
En juin dernier, j'évoquais déjà la célèbre ville de Venise avec la parution d'Abomination, le premier tome de la trilogie Carnivia, de Jonathan Holt, un thriller se déroulant en partie, et pas assez à mon goût, au cœur des canaux de la Sérénissime. J'y reviens cette fois avec une web-fiction fort sympathique, à cheval entre le fantastique et l'horrifique, Cinq lions de cendres, de Jamreo, une histoire où il est tout à la fois question d'enlèvements d'enfants, de créatures surnaturelles, d'intrigues politiques et d'une mystérieuse organisation...
Le premier point fort de cette histoire, c'est précisément Venise elle-même, ainsi que l'île de Murano et ses souffleurs de verre. Nous sommes en 1432, la ville est ce qu'on appelle une cité-état, c'est-à-dire qu’elle a ses propres institutions, son gouvernement dominé par un doge, un milieu propre au développement de vastes complots. Sombre et humide, envahie par les brumes à la tombée de la nuit, mystérieuse, parfois glauque aussi, elle est l'endroit idéal à l’émergence de créatures surnaturelles. Et Jamreo l'a bien compris, car c'est fort habilement qu'elle nous plonge dans une atmosphère parfois étouffante, parfois effrayante, et à coup sûr pleine de mystère.
Au milieu de tout ça, il y a Luca, un jeune souffleur de verre qui va se retrouver embringué dans une drôle d'histoire, en bien étrange compagnie. C'est un personnage attachant, qui ne comprend pas ce qui lui arrive, et préférerait sans aucun doute se trouver n'importe où ailleurs. Malgré tout, il subit sans broncher, terrifié et en même temps vaguement curieux, décidé à survivre surtout. Il est entouré de personnages très ambigus, dont on ne sait rien des réelles allégeances : Léo, Achille, Rachel, le Directeur... Les fossoyeurs aussi. Tous sont mystérieux et on aimerait en apprendre davantage à leur sujet, sur leur passé en particulier, ce qui les a construits. Mais patience, car cette histoire n'est pas encore terminée.
A l'heure où j'écris, la totalité du tome 1 a été publiée sur L'Allée des Conteurs, soit neuf chapitres, et le tome 2 devrait commencer à la mi-janvier par la publication d'un prologue et d'un premier chapitre. Si vous aimez les atmosphères lourdes, pesantes, les décors majestueux et les mystères, ou encore vous faire peur sous la couette, je ne saurais trop vous recommander cette web-fiction. Jamreo est dotée d'un don certain pour monter le décor tout autour du lecteur et ménager le suspens. Elle vous emportera très facilement, mais attention pauvre mortel, elle ne vous lâchera plus !
Note : ★★★★☆
Lu en numérique ! |
2 commentaires
Rien à dire, ça donne envie, ne serait-ce que pour se perdre avec plaisir dans les rues véniciennes. Mais est-on sûrs qu'il y aura une fin ?
RépondreSupprimer"Serum" m'a vaccinée !
Bah, on n'est jamais sûr de rien, et puis même les éditeurs arrêtent parfois des sagas en plein milieu, alors tu sais... J'ai confiance !
Supprimer